» Quand les dix points ont été énoncés dans le cadre de l’accord avec la CEDEAO, nous n’avons pas manqué d’alerter.
Je le rappelle, depuis cette tribune, j’avais mis au défi tous les experts de ce pays en matière électorale de me prouver qu’on pouvait utiliser le Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC) pour obtenir un fichier d’état civil fiable, à partir duquel on pourrait extraire un fichier électoral afin de tenir les élections avant le 31 décembre 2024. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Avons-nous un fichier d’état civil ? Avons-nous un fichier électoral ?
Nous n’en avons pas. Nous l’avions dit et répété ici, peut-être que certains pensaient que c’était de la rhétorique politique, mais en tant qu’experts électoraux, nous savions pertinemment que ce n’était pas possible.
Aujourd’hui, parce que nous sommes arrivés à la croisée des chemins, la mission dont vous entendez parler a été demandée par le gouvernement guinéen lui-même, qui a sollicité l’aide des Nations Unies pour évaluer ou réévaluer le processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Nous, depuis le 5 septembre 2021, étions prêts. Trois semaines après la prise de pouvoir, nous avions élaboré et soumis un mémorandum au CNRD, dans lequel nous exposions notre vision de la transition et la procédure à suivre jusqu’à l’installation des autorités civiles légitimement élues dans notre pays. Ce mémo a été classé sans suite.
Ensuite, il y a eu la charte avec l’article 77 une bonne chose, mais qui n’a pas été appliquée. Puis, ce qu’ils ont appelé dialogue .
Nous sommes restés fidèles à nos positions, et aujourd’hui, le constat est que rien de ce qui a été annoncé n’a été accompli », Cellou Baldé après la rencontre avec les émissaires des Nations-Unies en Guinée