Je condamne avec la plus grande fermeté l’enlèvement, ce mardi 3 décembre à Conakry, par des gendarmes, du journaliste Habib Marouane Camara. Les ravisseurs du célèbre journaliste l’ont conduit vers une destination qui reste, pour l’instant, inconnue.
Cet autre acte d’enlèvement, opéré par les Forces de défense et de sécurité en dehors de toute procédure légale, s’inscrit dans le cadre de la campagne menée par la junte pour faire taire toutes les voix dissonantes.
Après l’arrestation, dans les mêmes conditions, et la disparition forcée de Foniké Menguè et Billo Bah, dont on est sans nouvelles depuis le 9 juillet, nous pouvons légitimement redouter que le même sort soit réservé à Marouane Camara.
C’est pourquoi il est temps de se mobiliser pour dénoncer avec force ces pratiques inacceptables et, surtout, pour exiger la libération immédiate des trois, avant qu’il ne soit trop tard.
Cellou Dalein