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A quoi servent réellement les Epa en Guinée

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Les Établissements à caractère public et administratif ( Epa ) sont au nombre de 189 en Guinée. Mais en réalité, ils sont perçus par de nombreux Guinéens comme étant une véritable source de gaspillage d’argent public avec moins d’efficacité et de rentabilité. Dans le cadre d’un projet de réforme initiée par le PM Amadou Oury Bah, désormais, sur les 189 Epa en Guinée, 110 seront maintenus, 64 vont fusionner avec d’autres, soit transformés en sociétés publiques ( S p ), soit rattachés. Par ailleurs, 15 Epa seront purement supprimés. Par contre, d’autres sont appelés tout simplement à disparaître. C’est l’exemple du service national des infrastructures, judiciaires, pénitentiaires, de la protection judiciaire de la jeunesse, de l’agence guinéenne de l’efficacité énergétique et de la maîtrise de la demande, de l’agence nationale de la protection des ressources en eau. De l’agence nationale de traitement des eaux usées et pluviales, du fonds de développement du secteur de l’énergie, de l’autorité nationale de la cybersecurite et des titres sécurisés, du centre de formation de l’élevage de Labe, du centre d’appui et de démonstration de l’élevage, du laboratoire central vétérinaire et de diagnostic, de l’agence nationale de financement de l’éducation, de l’Institut de recherche biologique appliquée de Guinée, du centre d’appui et de suivi des entreprises routières, et l’autorité organisatrice des transports urbains de Conakry.
Parmi les Epa qui vont fusionner, on peut citer: l’autorité nationale de protection des données à caractère personnel, qui, désormais. Fusionneront avec l’agence de la sécurité des systèmes d’information, car leurs missions sont complémentaires.
Dans la même logique, certaines agences verront leur statut évoluer. C’est le cas de l’agence de navigation maritime qui sera érigée en société publique ( S p ).
Plusieurs autres Epa seront rattachés à des ministères ou des universités pour améliorer leur cohérence et efficacité. C’est ainsi que l’autorité de développement et d’administration des zones économiques spéciales et des zones industrielles sera rattachée au ministère de l’industrie et du commerce. Tandis que le centre de recherche scientifique ( Cerescor), et le centre d’études et de recherche environnementale ( Cere), seront intégrés à des universités.
D’autres établissements publics à caractère administratif vont changer de statut. C’est bien l’exemple du Secrétariat général du gouvernement qui sera rattaché car, ses missions peuvent être assurées par un service central. Il en est de même pour le fonds d’investissement minier ( Fim ).
La réduction des subventions
Cette réforme de la Primature, vise avant tout, à réduire les subventions accordées aux principaux centres hospitalo universitaires du pays, particulièrement les CHU de Donka et Ignace Deen, ainsi que les hôpitaux régionaux de Labe, Boke, Kindia, Mamou, Kankan, Faranah et N’Zerekore, sans oublier l’hôpital national Enta Nord, et de celui de l’amitié sino-guineen.
Tout porte à croire que cette vaste réforme voulue par Amadou Oury Bah. marque un tournant décisif dans la gestion des ressources publiques en Guinée. Visant sans nul doute, la rationalisation des dépenses publiques, tout en améliorant l’efficacité des services publics. Tout un projet.
A. Foulah Diallo