Le dossier Mandian Sidibé et cie a été transféré à la CRIEF.
Après trois jours d’audition acharnée à l’Office de Répression des Délits Économiques et Financiers (ORDEF), le feuilleton judiciaire de Mandian Sidibé et son Directeur Administratif et Financier (DAF) a connu un nouveau tournant.
Le dossier, aussi lourd qu’un sac de riz frauduleusement déclaré comme “matériel informatique”, a été transféré à la CRIEF.
Mandian et son DAF, tels deux gamins pris en flagrant délit après avoir sali le fauteuil préféré de maman, se sont mutuellement accusés avec une ferveur presque théâtrale.
“C’est lui !” clamait Mandian, tandis que son DAF répliquait , “Non, c’est lui, moi je passais juste par là !” On aurait presque cru assister à une scène improvisée dans une cour de récréation, si ce n’était pas pour des millions mal acquis qui, eux, ne jouent pas à cache-cache.
Pourtant, dans cette tragédie devenue comédie, un seul personnage pourrait encore changer la donne, la reine-mère.
On murmure qu’un mot doux glissé à l’oreille de son fils influent ou un petit coup de pression sur le procureur spécial Aly Touré pourrait transformer ce cauchemar en doux rêve pour Mandian.
Mais sans cet acte de grâce, l’ancien patron est aujourd’hui plus proche de la maison centrale que de son propre salon.
Selon des sources bien informées , toutes les preuves sont là, bien rangées dans des dossiers qui crient “coupable” plus fort que les slogans d’un meeting politique. Les jours de liberté de Mandian est aussi comptés que ceux d’un poisson oublié hors de l’eau.
Mandian son DAF et son comptable sont à quelques heures d’être logés gratuitement et au frais de la CRIEF à l’hôtel 10 étoiles de coronthie . Les punaises sont impatientes de déguster la chair bien nourrie par l’argent du peuple.
Wô pôpa min
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant