Depuis quelques semaines, une rocambolesque affaire de plus de 4 tonnes d’or de la Banque Centrale de la République de Guinée qui seraient bloqués à Dubai agite la presse guinéenne, internationale et même les médias sociaux. Nous avons décidé de mener nos investigations dans une série d’enquêtes dont nous vous livrons dans cet article la première partie.
En effet, l’affaire concerne un contrat entre la BCRG et la raffinerie d’or ÉMIRAT MITING à Dubaï (EMR) qui était en charge de faire le raffinage ainsi que le dépôt de l’or sur le compte métal de la BCRG à Brink’s mais qui a mal tourné.
Selon nos investigations, l’homme d’affaires Mauritanien Yacoub Sidya a été interpellé et auditionné par les autorités guinéennes.
Mais contrairement à ce que beaucoup de médias racontent, il faut signaler que sa société de sécurité MSS n’est nullement concernée par cette affaire comme l’indiquent certaines sources infondées, car n’ayant aucun contrat avec la BCRG à date.
Le rôle des orpailleurs nationaux
Selon nos sources, les orpailleurs nationaux approvisionnent la BCRG en or en fonction des accords et contrats qui les lient. Leur responsabilité se limiterait à l’aéroport de Conakry après l’envoi des colis à la raffinerie avec laquelle la BCRG a un contrat. Une fois que l’or est exporté, l’orpailleur doit communiquer les preuves d’envoi de l’or à la BCRG notamment les documents d’exportation qui (BCRG), à son tour les envoie à la raffinerie pour confirmer la réception.
Dans le cas présent de 4 tonnes, il se trouve que la Raffinerie Émirat Miting a confirmée la réception de la quantité d’or et de facto, les orpailleurs n’étant pas mêlés ni concernés par la gestion des stocks d’or de la BCRG se seraient acquittés de leurs obligations contractuelles vis à vis de la BCRG sans défaillance.
Où se trouve donc le blocage ?
Selon nos sources, le blocage se trouve au niveau de la raffinerie ÉMIRAT MITING qui refuserait de rendre cet important stock d’or de la Guinée. Les experts que nous avons approchés nous indiquent que des telles pratiques sont récurrentes dans le trading du monde d’or. Il paraît que des orpailleurs guinéens qui maîtriseraient bien le rouage du monde de l’or à Dubai auraient alerté le gouverneur par rapport à la fausseté du compte chez Brink’s depuis plusieurs mois d’après certaines indiscrétions à la BCRG.
Quant à la question de savoir pourquoi le refus de la raffinerie de livrer le stock d’or de la Guinée , nos sources nous indiquent que seuls le Gouverneur de la Banque Centrale et l’homme d’affaires Mauritanien Yacoub peuvent apporter des réponses.
Il y’a aussi un certain Diafariou BAH, auditeur Général de la BCRG et qui serait le représentant de la BCRG auprès de la BRINK’S. Il paraît que c’est lui qui recevait les documents et mails de la Brink’s et les confirmations à la BCRG.
La question fondamentale qui nécessite une réponse claire est celle de savoir qui est derrière le faux compte de la BRINK’S ?
Cette affaire est prise très au sérieux par les Hautes autorités guinéennes et sont entrain d’œuvrer sans relâche pour récupérer la totalité du stock bloqué.
Toutes nos tentatives de faire réagir le Gouverneur de la BCRG, le bureau des orpailleurs de Guinée ainsi que son Président sont restées pour le moment sans succès.
Dans son discours à la nation du 31 décembre 2024, le Président de la transition malienne, le Général Assimi Goïta, a présenté un bilan exhaustif des réalisations de l’année écoulée tout en dévoilant les priorités pour 2025.
Selon le Général d’Armée Assimi Goïta, en 2024, le Mali a consolidé sa souveraineté grâce à des réformes audacieuses et au soutien massif de la population. Il a souligné que les organes de la transition ont entrepris des actions stratégiques pour renforcer les institutions et la résilience nationale, notamment face aux crises climatiques, telles que les graves inondations qui ont frappé plusieurs régions du pays.
Sur le plan sécuritaire, les Forces armées maliennes (FAMas) ont intensifié leurs efforts avec des opérations d’envergure. Dans la région de Kidal, des chefs terroristes ont été neutralisés à Tinzaouatène, marquant un moment clé dans la lutte contre l’insécurité. Le Président a annoncé des mesures renforcées pour 2025, incluant le redéploiement des forces, le retour des services sociaux de base et une meilleure anticipation des menaces.
L’économie malienne a été dynamisée par des initiatives majeures. L’État a repris le contrôle de secteurs stratégiques en devenant actionnaire majoritaire de la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et de Moov Malitel. Dans le secteur minier, l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina devrait générer des recettes annuelles significatives, renforçant ainsi l’économie nationale.
Une enveloppe de 346 milliards de francs CFA a été mobilisée pour soutenir le secteur privé et réduire la dette intérieure, tandis que des projets énergétiques structurants, tels que les centrales solaires de Sanankoroba et Safo, visent à répondre à la crise énergétique persistante.
La lutte contre la corruption a pris un tournant décisif en 2024. Les travaux du Bureau du Vérificateur général et de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite ont conduit à des actions concrètes, notamment la tenue d’une session spéciale de la Cour d’assises en juillet.
Le Président a déclaré 2025 « Année de la culture » avec pour objectif de promouvoir les valeurs traditionnelles, les talents artistiques et la cohésion nationale. Le programme national d’éducation aux valeurs, lancé en 2024, vise à inculquer le patriotisme et à renforcer l’unité parmi la jeunesse.
Sur le plan international, le Mali a renforcé sa position grâce à la création de la Confédération des États du Sahel, avec le Burkina Faso et le Niger. Cette alliance régionale promeut l’intégration économique et la coopération sécuritaire face aux défis communs.
Concluant son discours, le Général Assimi Goïta a exhorté les Maliens à s’unir pour poursuivre les réformes engagées et bâtir un Mali souverain, stable et prospère. Un appel à l’action collective pour garantir un avenir meilleur à la nation.
In Bamako Matin
