L’année 2024, désormais derrière nous, a été marquée par une série de scandales financiers éclatant dans presque toutes les poches de recettes de l’État. Cette situation alimente les commentaires ironiques de ceux qui disent que si le pays est un « scandale géologique », il est également un terrain fertile où les scandales financiers prolifèrent sans relâche.
Toutefois, il est important de rappeler que les scandales dévoilés par les médias ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Qu’en est-il des malversations encore enfouies dans les tiroirs du Vérificateur général de Guinée (photo) ou des différentes inspections ? Ces dossiers, soigneusement gardés sous le sceau du secret, alimentent les soupçons et les spéculations.
Pourtant, face à ces suspicions croissantes, une communication plus large et structurée autour des affaires en cours est indispensable. Cette transparence pourrait se faire dans le respect des exigences liées au secret de l’instruction. En effet, rendre publics les montants détournés, les noms des auteurs et leurs complices ne violerait en rien les procédures en cours. Cela aurait même le mérite de freiner les rumeurs, les accusations gratuites, de limiter les extrapolations et de renforcer la confiance des citoyens envers les institutions.
En 2025, la lutte contre la corruption et l’impunité passe impérativement par une politique de communication claire, une justice équitable et une gouvernance exemplaire. Seule cette combinaison pourra assainir durablement les finances publiques et restaurer la crédibilité de l’État.
Abdoulaye Sankara, journaliste
