La Guinée est secouée par une affaire impliquant la disparition de 4 tonnes d’or, estimées à 400 millions de dollars, destinées à être raffinées à Dubaï. Ce scandale met en cause plusieurs personnalités, dont le gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), Dr. Karamo Kaba, et des figures clés comme Yacoub Sidya, patron de la société MSS Security, et Tidiane Koita, président de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée.
Estimée à 400 millions de dollars, cette quantité d’or, qui représente une partie importante du patrimoine national, n’a pas été entièrement rapatriée. Comment cette affaire va-t-elle donc affecter l’économie guinéenne ? C’est la question que notre rédaction a posé à Alpha Bah, ancien employé banquier. Selon ce dernier, la Banque centrale, qui régule tout le système bancaire, joue un rôle important. Mais son implication dans cette affaire jette le doute sur tout le secteur. « La banque est basée sur la confiance. S’il n’y a plus de confiance, est-ce qu’elle peut même exister ? Si elle n’est même pas crédible, comment voulez-vous qu’un simple citoyen puisse croire aux banques primaires ? », s’interroge l’ancien employé de banque.
Poursuivant, l’économiste estime que la perte de confiance pourrait même entraîner un retrait massif des investisseurs, tant locaux qu’internationaux. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’Alpha Bah alerte sur un potentiel effondrement du système bancaire guinéen. « Une fois que la confiance est partie, la banque devient une coquille vide. Vous ne verrez plus quelqu’un qui viendra investir dans ce pays. Et le peu qui en investit essaiera de se retirer. La banque irrigue l’économie. Si la banque n’existe pas, ou qu’on ne fait pas confiance à la banque, comment voulez-vous que l’économie puisse exister ? Pas du tout », a-t-il conclu.
Progiinée