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Allemagne: Plus d’une dizaine des Guinéens expulsés encore vers Conakry !

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Le passage de la délégation de rapatriement de Morisandan Kouyaté, actuel ministre des affaires étrangères au mois de décembre 2024 à Essen, Allemagne, continue de faire ses ravages.
Car plusieurs de nos compatriotes déboutés dans leur procédure de demande d’asile en Allemagne qui furent identifiés par la délégation de rapatriement de Morisandan Kouyaté en décembre dernier ont été expulsés hier 29 janvier 2025 vers Conakry.
Et ils étaient plus d’une quinzaine de jeunes guinéens en détention pour fin d’expulsion dans la maison d’arrêt de Büren.
Or, l’actuel ambassadeur de Guinée à Berlin avait fait savoir publiquement aux Guinéens en décembre dernier à Dortmund que son chef Mamadi Doumbouya n’allait jamais accepter le rapatriement des Guinéens.
Mais les Guinéens ont bel et bien été rapatriés par les autorités allemandes, ce mercredi 29 janvier 2025 vers Conakry.
Parmi ces Guinéens se trouvait un bonhomme ayant vécu plus de 22 ans en Allemagne.
Malgré l’implication de Johannes Palm, l’avocat de l’ONG hambourgeoise Guinée-Solidaire-Organisation e.V, il fut tout de même expulsé et laissant derrière lui sa femme meurtrie, angoissée et son fils qu’il ne verra sans doute pas très rapidement.
Car après une telle expulsion, il lui est interdit de revenir en Allemagne au moins pendant cinq ans.
Cette expulsion n’aurait pas été rendue possible, si Morisandan Kouyaté s’était donné la peine de réévaluer l’accord de rapatriement existant entre la Guinée et l’Allemagne avant son expiration au mois de février dernier.
Malgré l’existence de pseudos-juristes dans son département, malgré ses sorties médiatiques démagogiques où il parle de réciprocité en cas de d’expulsions de Guinéens.
Le ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger a tout de même accepté la prorogation de cet accord sans réévaluation, sans réserves. Il s’agit pourtant d’un accord qui pénalise la diaspora guinéenne de l’Allemagne.
Cet accord de rapatriement valable jusqu’en 2029, continuera donc de mettre les jeunes Guinéens déboutés dans leur procédure de demande d’asile en Allemagne dans une situation pourtant traumatique.
Pour ces jeunes Guinéens expulsés, c’est tout un rêve, toute une vie qui ont été brisés hier par Morisandan Kouyaté dont les enfants, les petits enfants, les neveux et nièces se trouvent répartis dans les pays occidentaux.
Et sans oublier que sa famille continue de bénéficier de l’argent du contribuable guinéen même étant en dehors du pays.
Mais qu’attendre des putschistes qui gouvernent sans direction et contrôle?
Car nous avons en face des putschistes qui pensent que gouverner signifie des flatteries, des mensonges d’Etat à l’image du projet Simandou, dans le déchaînement des passions bonnes ou mauvaises, avec un pouvoir s’exerçant sans direction ni contrôle et un peuple abdiquant devant des impulsions aveugles et contradictoires.
Or gouverner, c’est prévoir, c’est avoir le sens de l’écoute et c’est adopter une attitude de l’ordre de la vérité, de l’honnêteté, de la droiture et des valeurs.
Mais lorsqu’on a comme porte-parole du gouvernement françafricain et despotique un Ousmane Gaoual Diallo, l’agitateur conspirationniste qui croit que gouverner signifie prendre des raccourcis sur fond de mensonge.
C’est logique qu’il tente de banaliser les expulsions arbitraires et involontaires des Guinéens de l’étranger.
Car la sortie médiatique de M Ousmane Gaoual Diallo sur l’expulsion des Guinéens met à nu le vide moral et intellectuel du porte-parole du gouvernement françafricain.
Il est tout comme Morisandan Kouyaté, tellement obnubilé par le pouvoir qu’ils se sentent tous les deux très à l’aise lorsqu’ils parlent des victimes d’injustice du pouvoir de Mamady Doumbouya.
Car rapatrier un Guinéen, enchaîné et humilié, déshumanisé pendant que vos enfants prennent des avions en first class avec l’argent du contribuable guinéen, pour se rendre un peu partout dans le monde est pire que l’injustice.
C’est une violation grave du droit des Guinéens qui ont été contraints de quitter leur pays grâce au manque de perspectives et la pauvreté endémique que vous leur imposez.

Aïssatou Chérif Baldé