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États-Unis : une crise politique et judiciaire secoue la ville de New York et le ministère de la Justice

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Aux États-Unis, le maire Éric Adams, élu sous la bannière démocrate et en proie à des accusations de corruption, se rapproche ostensiblement de l’administration Trump pour tenter d’échapper aux poursuites.
Le maire de New York, Eric Adams, s’exprime lors de la cérémonie de remise des prix aux entreprises appartenant à des minorités et à des femmes à Gracie Mansion, à New York, aux États-Unis, le 13 février 2025.
Le maire de New York, Eric Adams, s’exprime lors de la cérémonie de remise des prix aux entreprises appartenant à des minorités et à des femmes à Gracie Mansion, à New York, aux États-Unis, le 13 février 2025. © David Dee Delgado / Reuters
L’image est étonnante. Sur le plateau de la chaîne d’information conservatrice Fox News, Éric Adams, maire d’une ville dite sanctuaire pour les migrants, est tout sourire aux côtés de Tom Homan, le garde-frontière en chef nommé par Donald Trump. Le maire promet de collaborer avec le responsable républicain pour faciliter son programme d’expulsions massives des immigrants illégaux. Ces derniers seraient au moins 200 000 à New York.
Si Éric Adams est en train de tourner casaque, c’est qu’il cherche manifestement des garanties sur l’abandon des poursuites contre lui dans une affaire de corruption retentissante impliquant notamment la Turquie. Mais cela ne se passe pas exactement comme prévu. Si le numéro 2 du ministère de la Justice, Emil Bove, ancien avocat de Donald Trump a demandé à ses services d’abandonner ces poursuites, la procureure fédérale par intérim de Manhattan, Danielle Sassoon, pourtant une républicaine convaincue, a refusé de s’exécuter.
Au lieu de cela, elle a démissionné en envoyant une lettre de huit pages où elle explique que la demande n’a rien à voir avec la solidité du dossier. Son adjoint a suivi ainsi que cinq autres procureurs à New York et à Washington. Cette crise rappelle les démissions en cascade au moment de l’affaire du Watergate en 1973.
De son côté, le maire de la ville, contre qui les appels à la démission dans son camp ont redoublé, s’est défendu de participer à une telle manœuvre. « Je veux être très clair avec les New Yorkais: je n’ai jamais offert – et personne ne l’a fait en mon nom – mon autorité de maire contre la fin de mon dossier judiciaire », a-t-il dit.
In rfi