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Selon Mme Sacko, les ravisseurs se sont introduits dans leur domicile aux environs de 4 heures du matin avant de localiser la concession où loge Abdoul Sacko. Ces inconnus ont perturbé le sommeil des voisins.
“Il y a un étage non terminé et nous, nous sommes à l’arrière. Ils sont montés à l’étage et ont demandé où logeait Sacko. Ils ont dit qu’ils ne nous connaissaient pas. Il y avait une femme dans le salon, à qui ils ont pointé un fusil sur l’oreille. Elle leur a répondu qu’elle ne nous connaissait pas, et elle est restée là-bas avec d’autres militaires. Quelqu’un est monté à l’étage où il y avait des jeunes, et ils les ont attachés. Ils sont ensuite descendus. L’un d’eux parlait au téléphone et donnait des instructions.
D’après ce qu’on m’a dit, il a dit au téléphone qu’il fallait aller par derrière, sous le cocotier, car c’est là-bas qu’il logeait. Dès qu’ils sont arrivés, j’ai tiré les rideaux. Mon mari priait à ce moment-là. J’ai dit : ‘Ah ! Les bandits sont rentrés.’ L’un des hommes m’a dit : ‘Madame, ouvrez la porte.’ J’ai répondu : ‘Ouvrir la porte ? Vous allez nous tuer !’ J’ai refusé. Ils ont essayé plusieurs fois d’ouvrir la porte sans succès. Ils ont défoncé le plafond pour s’introduire dans la maison. Les ravisseurs ont dit : ‘On ne vous avait pas dit d’ouvrir la porte ?’
Mon mari a répondu qu’il priait. Ils l’ont giflé, l’ont jeté à terre, l’ont attaché et l’ont emmené. Ils ont demandé son téléphone, mais n’ont pas pu l’obtenir. Ils étaient armés de pistolets et de fusils. C’est mon mari qu’ils ont brutalisé. Ils ont demandé à sa fille et à sa jeune sœur de se coucher par terre. Ils ont jeté sa mère vers la cuisine.
Nous comptons sur Dieu, car nous n’avons pas d’autre recours. Nous voulons simplement savoir où il a été emmené, connaître sa destination. L’État doit nous aider, c’est un père de famille, il doit penser à nous et à la façon dont nous vivons actuellement. Depuis ce matin, je ne sais même pas ce que je fais. L’État doit nous venir en aide. Ma première fille a passé tout son temps à pleurer. Elle est chez les voisins. Mes enfants sont tous traumatisés.”, a expliqué Mme Sacko, Oumou Barry.