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Arrêté brutalement à son domicile aux alentours de 4 heures du matin par des éléments des forces spéciales, Abdoul Sacko a été victime de sévices d’une extrême violence.
Selon plusieurs sources concordantes, il a été ligoté à l’aide d’un fil avant d’être emmené vers plusieurs destinations successives.
Ses ravisseurs auraient hésité sur le lieu de sa détention, marquant plusieurs arrêts avant de finalement l’enfermer dans un sous-sol d’un bâtiment.
C’est là que les tortures ont commencé. Ligoté, incapable de se défendre, Abdoul Sacko a subi la technique de « l’eau », allongé, le visage recouvert d’un tissu, de l’eau lui était versée de manière continue afin de provoquer un simulacre de noyade.
Sous la pression de ses tortionnaires, il a été sommé de révéler pour qui il travaillait et s’il était impliqué dans un projet de coup d’État.
Après trois heures de supplices, durant lesquelles il s’est évanoui à plusieurs reprises, ses ravisseurs, craignant pour sa vie, ont décidé de s’en débarrasser.
Jeté dans un lieu connu sous le nom de « 66 », il a été retrouvé en état de détresse extrême.
Les conséquences de ces sévices sont aujourd’hui dramatiques. En raison d’un ligotage prolongé, les coudes attachés dans le dos pendant plus de trois heures, Abdoul Sacko souffre désormais d’une paralysie des mains. Il lui est impossible de saisir un objet, même un simple téléphone. Son bras gauche serait également fracturé.
Hospitalisé dans une clinique, il a été placé en soins intensifs par les médecins.
Nous y reviendrons
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant