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Aux États-Unis, l’administration Trump continue d’imposer son programme à marche forcée. Et pour cela, le président peut compter sur un fidèle de plus. Le Sénat a en effet confirmé Kash Patel comme directeur du FBI. Il est le dernier en date parmi ceux dont la nomination n’était pas forcément automatique.
Comme les trois mousquetaires, ils sont au complet puisqu’ils sont désormais quatre. Kash Patel est confirmé par le Sénat par 51 voix contre 49. Dans la majorité républicaine, il lui a manqué deux voix, mais cela n’a pas suffi à le faire trébucher. Il va donc diriger le FBI avec l’idée de partir à la poursuite des ennemis politiques de Donald Trump, qu’ils soient élus ou même journalistes comme il l’a lui-même évoqué, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
Ancien procureur fédéral de 44 ans, Kash Patel est un soutien farouche de Donald Trump, vivement critiqué par l’opposition démocrate, notamment pour sa défense des émeutiers du Capitole et son soutien exprimé par le passé à la mouvance complotiste d’extrême droite QAnon. « Tous les agents du FBI seront protégés contre des représailles politiques », a-t-il affirmé au cours de son audition au Sénat le mois dernier.
Fils d’immigrants indiens
Né à New York, Kash Patel est le fils d’immigrants indiens et a travaillé à divers postes à responsabilité dans la première administration Trump (2017-2021), notamment comme directeur pour le contre-terrorisme. Il succède à la tête du FBI à Christopher Wray, qui avait démissionné après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle en novembre.
Si elle a été discutée, sa confirmation n’est pas une surprise. Avant lui, Tulsi Gabbard, aux positions pro-russes notoires qui n’avait finalement fait que prendre un peu d’avance sur son patron, a été confirmée comme directrice nationale du renseignement.
Loyauté sans faille à Trump
Robert Kennedy Jr, célèbre pour sa mise en doute de l’efficacité des vaccins et notamment celui contre le Covid, est ministre de la Santé. Et Pete Hegseth, ancien animateur télé connu pour ses problèmes d’alcool et de comportement avec les femmes, est devenu ministre de la Défense.
Tous les membres de ce carré d’as ont un point commun : leur loyauté et sans doute même leur allégeance à Donald Trump. C’est peut-être moins le cas des membres de la majorité républicaine, qui ont préféré ne pas prendre le risque d’aller contre les menaces de se voir opposés un adversaire soutenu par Donald Trump lors de leur prochaine campagne pour leur réélection.
Rfi