
Face aux doutes et aux spéculations qui entourent le processus électoral en Guinée, le Premier ministre Amadou Oury Bah a tenu à rassurer. Devant la presse ce mercredi 5 mars, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à respecter le calendrier de transition et a clarifié la position de l’exécutif sur une éventuelle candidature du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
D’emblée, le chef du gouvernement a levé toute ambiguïté : les élections auront bel et bien lieu en 2025. Référendum constitutionnel, présidentielle, législatives… tout sera mis en œuvre pour un retour à l’ordre constitutionnel. Une annonce qui vient tordre le cou aux suspicions et aux rumeurs qui alimentent l’opinion publique.
Mais la question qui brûle les lèvres reste la même : Mamadi Doumbouya peut-il être candidat ? Là encore, le Premier ministre adopte une posture de pragmatisme et de rigueur républicaine. « La décision finale de candidature revient au président de la République. Si la Constitution le lui permet, en toute objectivité, il n’y a aucune raison de le lui refuser », tranche-t-il. Une déclaration qui, au-delà de son apparente neutralité, pose un principe fondamental : nul ne peut être exclu du jeu démocratique si le droit le lui permet.
Ce rappel à l’ordre est d’autant plus pertinent que certaines voix tentent d’imposer des barrières artificielles à la transition. Pourtant, la démocratie ne saurait être à géométrie variable : si le cadre légal autorise une candidature, toute tentative de restriction relèverait d’une posture partisane et non d’une exigence institutionnelle.
Sur un autre volet, Bah Oury s’est exprimé sur les préoccupations relatives aux disparitions signalées de certains acteurs de la société civile. Affirmant que l’État suit de près ces dossiers, il en appelle à la responsabilité de tous, notamment des journalistes, pour garantir un climat apaisé. La liberté de la presse, essentielle à toute démocratie, ne doit pas être un prétexte à la désinformation ou à la manipulation.
À travers cette sortie, le Premier ministre réaffirme son rôle central dans la conduite de la transition. À la fois garant du processus électoral et défenseur du respect des principes démocratiques, il se positionne en artisan d’un retour à l’ordre constitutionnel sans exclusion ni calcul politique. Une posture qui, au final, redonne confiance en l’avenir institutionnel du pays.
Indépendant