Désigné pour piloter l’organisation des élections législatives et présidentielle, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) est en proie à de vives tensions internes, paralysant ainsi l’avancement du processus électoral.
Un affrontement d’influence entre la Directrice nationale des affaires politiques, Mme Camara Djenabou Touré, et le Coordinateur du PNRAVEC, chacun défendant des intérêts divergents sur la gestion du fichier électoral.
Selon nos informations, cette mésentente trouve son origine dans une lutte d’influence entre deux acteurs majeurs , la France et l’organisation belge ENABEL, toutes deux désireuses de contrôler le fichier électoral.
Mme Camara Djenabou Touré a pris fait et cause pour la société française SAGEM, tandis que son homologue du PNRAVEC soutiendrait, quant à lui, l’option belge, plongeant ainsi le processus dans une impasse.
Les tensions se sont récemment exacerbées lorsqu’une rencontre organisée par ENABEL s’est tenue en Belgique sans la participation du coordinateur du PNRAVEC, ce dernier s’étant vu empêché d’y assister par décision du ministre Ibrahima Kalil Condé, sur recommandation de Mme Touré.
L’ambassade de France avait même, selon certaines sources, refusé un visa au coordinateur du PNRAVEC, ajoutant une nouvelle pierre à l’édifice des blocages institutionnels.
Face à cette crise interne, il a fallu l’intervention du Général Balla pour tenter d’apaiser les tensions et encourager un dialogue entre les différentes parties prenantes.
Une mission délicate, tant l’imbroglio est profond. Dans cette cacophonie, le ministre de l’Administration du territoire, le Général Ibrahima Kalil Condé, paraît dépassé par les événements, peinant à imposer son autorité sur un département clé, censé assurer l’organisation des scrutins à venir.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant
