
Cette photo prix le 10 janvier 2024 montre des véhicules transférant des conteneurs sur un quai du projet d’extension du port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. (Xinhua/Han Xu)
A l’approche de la saison des pluies à Abidjan, les cargos vont et viennent dans le port du golfe de Guinée, tandis que les chantiers de projets d’infrastructure grondent.
Cette scène animée du hub ouest-africain est un microcosme du développement sino-africain. Lorsque la modernisation à la chinoise rencontre la sagesse des populations africaines, un récit de développement transcendant les limites géographiques prend forme.
Lors des Deux Sessions, la session annuelle de l’organe consultatif politique suprême, le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et la session de l’organe législatif suprême, l’Assemblée populaire nationale (APN), qui se respectent actuellement à Pékin, les dispositions concernant l’élargissement d’une ouverture à haut niveau ont jeté une nouvelle dynamique à la coopération sino-africaine.
Cette photo prise le 26 février 2023 montre une route modernisée à Kigali, au Rwanda. Le projet de modernisation des routes au Rwanda, confié à China Road and Bridge Corporation (CRBC), a contribué à fluidifier le trafic et à favoriser le commerce dans le district de Kigali-Bugesera, à l’est du Rwanda. (CRBC/Handout via Xinhua)
La Chine a toujours considéré l’Afrique comme un partenaire de développement égal. Cela se voit non seulement dans la pratique en vigueur depuis 1991 qui voit ses ministres des Affaires étrangères de faire de l’Afrique leur première destination de l’année, mais aussi dans son soutien à l’adhésion de l’Union africaine au G20.
La promotion des trois grandes initiatives lancées par la Chine, à savoir l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale, trouve des applications concrètes dans la coopération sino-africaine.
Lorsque la télévision par satellite StarTimes couvre beaucoup de villages éloignés d’Afrique subsaharienne avec ses signaux numériques et que les technologies photovoltaïques chinoises aident l’Afrique à construire des couloirs d’énergie verte, l’autonomisation technologique ne se limite plus à un modèle de coopération traditionnel Nord-Sud, mais se dirige vers un modèle de partage des connaissances.
L’instructeur chinois Jiang Liping (à droite) et l’apprenti Horace Owiti passent devant un wagon de train sur la ligne ferroviaire Mombasa-Nairobi à Nairobi, au Kenya, le 23 mai 2023. La ligne ferroviaire à écartement standard Mombasa-Nairobi au Kenya est devenue un projet phare de la coopération sino-africaine, une « carte de visite » des entreprises chinoises et un projet de démonstration de l’Initiative Ceinture et Route. (Xinhua/Wang Guansen)
En 2023, le concept de « Sud global » a donnné une nouvelle connotation aux échanges sino-africains. La décision de la Chine d’élargir les importations de produits agricoles a incité les floriculteurs kenyans à innover dans les techniques de plantation, tandis que la sagesse traditionnelle africaine en matière de protection écologique inspire la construction de campagnes attrayantes en Chine.
Cependant, la transformation moderne s’accompagne nécessairement de douleurs et de controverses. L’ombre du récit sur le « piège de la dette » dans les médias occidentaux ne s’est pas encore dissipée, certaines forces tentant de déformer la coopération sino-africaine dans une nouvelle forme de jeu géopolitique.
Mais les faits parlent d’eux-mêmes. Depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine, les entreprises chinoises ont construit et modernisé quelque 10.000 kilomètres de voies ferrées, 100.000 kilomètres de routes, 1.000 ponts et 100 ports en Afrique, ainsi qu’un grand nombre d’hôpitaux et d’écoles, créant cumulativement plus de 4,5 millions d’emplois.
Plus crucial encore, ces réalisations reposent sur le principe de « consultation, construction et partage conjoints ». Comme l’ont souligné certains médias africains : « Nous n’avons pas à choisir entre l’Occident et la Chine, mais nous devons apprendre à utiliser les outils fournis par la Chine pour forger nos propres réponses africaines ».
Actuellement, la Chine approfondit l’espace de coopération par une ouverture de haut niveau. Les politiques initiées par les Deux Sessions en matière d’ouverture du marché et d’optimisation de l’environnement commercial devraient encore faciliter les flux d’éléments de production sino-africains.
Photo aérienne prise le 13 décembre 2019 montrant la centrale solaire de 50 MW de Garissa, au Kenya. La centrale est l’une des plus grandes centrales électriques photovoltaïques d’Afrique. (Xinhua/Xie Han)
Dans la Zone industrielle orientale près d’Addis-Abeba en Ethiopie, les entreprises chinoises apportent non seulement des lignes de production, mais aussi des systèmes de gestion de la qualité et des normes de production verte, tandis que dans la Zone de libre-échange continentale africaine, le soutien technologique de la Chine dans les domaines de la logistique des infrastructures et du dédouanement numérique accélère le rythme de l’intégration économique régionale.
Ces pratiques réinterprètent ainsi le récit de la mondialisation : le développement n’est plus défini par une minorité de pays, mais réalisé par voie de consultation et de construction conjointes.
Lorsque l’avenue Chang’an de Beijing et le boulevard Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan baignent ensemble dans le même soleil, les quêtes de modernité de la civilisation chinoise et celle de l’Afrique convergent déjà en un même courant – il n’appartient pas à une civilisation spécifique, mais est une note de bas de page de l’ère du développement commun de l’humanité. Fin