Plutôt que de mobiliser leurs énergies pour exhorter les autorités à soutenir la candidature du docteur Mohamed Lamine Dramé — en photo — au poste de directeur régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bon nombre de Guinéens accordent une priorité bien différente.
L’attention nationale est détournée par des affaires de casseroles et de marmites entre Azaya et Djélikaba Bintou, comme si le destin d’une nation pouvait se résumer à ces ragots insipides.
Ainsi, pendant que d’autres nations s’organisent pour placer leurs meilleurs cadres dans des instances internationales stratégiques, la Guinée risque une fois encore de passer à côté d’une occasion en or. Mais qu’à cela ne tienne !
Si le pays ne brille pas par sa présence dans les cercles de décision mondiaux, il peut au moins s’enorgueillir d’alimenter la chronique des scandales passionnels, faisant ainsi les délices des amateurs de commérages sur les réseaux sociaux.
Tant que le futile primera sur l’essentiel, tant que le spectacle des frasques individuelles l’emportera sur l’ambition collective, la Guinée continuera de se priver des opportunités qui façonnent le destin des nations influentes.
À chacun de choisir le camp qu’il veut servir : celui du progrès ou celui du divertissement stérile. Aussi bien au niveau des autorités à travers le Premier ministre que des populations…
Abdoulaye Sankara, journaliste
