
Il y a ceux qui trouvent que tout va bien sous la Transition : normal, ils dorment dans les hôtels climatisés de la République et digèrent leurs privilèges à l’ombre des communiqués officiels.
Et puis, il y a les éternels insatisfaits, ceux qui trouvent que rien ne va: eux, ils rament dans le sable, font la queue pour le carburant, et mâchent leur dignité entre deux pannes d’électricité.
Mais pourquoi s’étonner ? Depuis quand le lion demande à la gazelle si la savane est paisible ? Le premier y trône, la seconde y tremble.
Alors pendant que certains distribuent des discours comme des pilules de bonheur, d’autres comptent leurs côtes sous la faim et les slogans.
Mais bon, comme dit l’autre : « le bruit de la marmite couvre toujours les cris du ventre vide ». Que Dieu sauve nos peuples… surtout des commentateurs repus.
Abdoulaye Sankara, journaliste