
«Il y a trente ans, on considérait que la longévité était liée à plus de 50% aux gènes… », Dr Christophe de Jaeger, un spécialiste de la longévité
Voilà le secret pour vieillir moins vite que les autres (Par Dr Christophe de Jaeger)
Les facteurs de longévité ont changé.
Personne n’échappe au temps qui passe. Pourtant, certains semblent vieillir plus lentement que d’autres. Quel est leur secret ? Ont-ils de meilleurs gènes ? Une hygiène de vie impeccable ? « Il y a trente ans, on considérait que la longévité était liée à plus de 50% aux gènes.
Aujourd’hui, on considère que chaque année qui passe voit ce chiffre se réduire, on tourne donc plutôt autour des 20-25% en fonction des études et l’on met désormais l’accent sur le comportement et l’environnement. Ceci est logique car si notre corps s’use plus vite, notre longévité diminue », nous explique le Dr Christophe de Jaeger, gérontologue et chercheur spécialisé dans le vieillissement.
Il existe par ailleurs des gènes qui favorisent une résistance de notre organisme à des comportements délétères. Aussi, quand on a des grands-parents qui ont vécu très longtemps, on peut naturellement penser qu’on va vivre très longtemps. « Mais des études portant sur les jumeaux qui mènent des vies très différentes ont mis en évidence qu’ils avaient des espérances de vie très distinctes, ce qui signifie que tout n’est pas dans le gène et que le comportement entre aussi en compte. Il convient ainsi d’éviter les comportements toxiques (tabac, alcool, drogues, pollution, stress, manque de sommeil) et d’avoir des comportements nutritionnels et d’activités physiques adaptés » poursuit le spécialiste.
En matière de nutrition, ce n’est plus le cholestérol qui est dans le viseur des médecins (ou moins qu’avant) mais le sucre. Pour cause, le sucre est à l’origine de la glycation, un mécanisme qui abime l’ensemble des différents systèmes physiologiques (cardiovasculaire, cérébral, neurologique, etc). « Pour favoriser sa longévité, il faudrait réduire cette prise de sucres, ce qui est d’autant plus compliqué que le sucre active nos récepteurs cérébraux de la satiété, de la reconnaissance, et du bonheur. Le sucre est addictif donc il aide à vivre au quotidien mais à terme, il va accentuer le processus de la sénescence », confirme notre expert.
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L’activité physique modérée, régulière, adaptée, est aussi efficace au bon fonctionnement de notre organisme en nous permettant d’éliminer certains déchets, de conserver une tension basse et de diminuer notre taux de sucre. Elle contribue aussi à notre bien-être mais sans pour autant basculer dans l’excès car cela devient délétère. On observe que globalement, les sportifs de haut niveau vieillissent mal. À l’inverse, de nombreuses personnes pensent avoir une activité physique suffisante alors qu’elle ne l’est pas. « D’où l’intérêt de solliciter un médecin spécialisé qui puisse conseiller sur l’activité qui correspond le mieux à notre organisme, notre âge, notre sexe, etc », conclut le Dr Christophe de Jaeger.
Merci au Dr Christophe de Jaeger, gérontologue et chercheur spécialisé dans le vieillissement, auteur de » Médecine de la longévité, une révolution » (Éditions Guy Trédaniel).