
Si en droit, nul n’est au-dessus de la loi, en religion, nul n’est au-dessus de la foi. Et si cela est vrai, alors que la loi et la foi nous guident vers la félicité ! Et en ces temps de tourments, disons ensemble qu’il devient impératif que l’Église catholique universelle se dote d’un guide enraciné dans la tradition, solide dans la tempête, ferme face aux vents contraires.
Oui ! L’humanité dérive, ballottée par les chocs exogènes et les effets pervers d’une modernité sans repères. C’est dans ce contexte brûlant qu’émerge la figure providentielle du cardinal Robert Sarah, prélat d’exception, voix prophétique de la fidélité doctrinale et de la rigueur morale.
Natif d’Ourous, dans la préfecture de Youkounkoun, à Koundara, le cardinal Sarah incarne l’universalité de l’Église dans sa dimension la plus vivante. Celle d’un homme du Sud, enraciné dans la pauvreté évangélique, fortifié par l’humilité, nourri par la parole divine. Il est aujourd’hui, aux yeux de nombreux fidèles et observateurs, le mieux placé pour réconcilier l’Église avec sa mission première. Celle de sauver les âmes.
Dans ses nombreux écrits, notamment Dieu ou rien, La force du silence ou encore Le soir approche et déjà le jour baisse, le cardinal Sarah n’a eu de cesse de dénoncer la décadence spirituelle de l’Occident, la démission morale de certains pasteurs et la banalisation du péché. «Lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il s’égare dans la violence, la confusion et la destruction », affirme-t-il. Ces mots résonnent aujourd’hui avec une urgence saisissante.
Ensemble, disons que l’Église ne peut être une barque hésitante au gré des vagues idéologiques. Elle doit être un phare. Et ce phare, pour briller dans l’obscurité du monde contemporain, a besoin d’un capitaine ferme, éclairé par la tradition apostolique, respectueux du mystère de la foi et lucide face aux périls anthropologiques. Le cardinal Sarah incarne cette autorité spirituelle, ce souffle prophétique que beaucoup réclament en silence.
Il ne s’agit pas de nostalgie ou de conservatisme borné. Il s’agit de fidélité, de cohérence, de vérité. Oui ! Le monde a besoin de limites, de verticalité, de transcendance. L’humanité ne sera pas sauvée par les concessions, mais par la sainteté. Et qui mieux que ce cardinal, rempart contre la déperdition spirituelle, imprégné de silence monastique et de courage pastoral, peut porter cette espérance ?
Le conclave à venir doit être celui de l’avenir de l’Église qui est en jeu, et celui de la civilisation humaine. Et face aux fractures morales, aux dérives transhumanistes, au relativisme ambiant, l’élection d’un pape conservateur, enraciné dans la foi des Pères, serait une bénédiction.
Vivement l’élection du Cardinal Sarah ! Pour l’Église et pour les âmes. Pour les enfants d’Adam et Eve. Ensemble, croisés ou non, croisons les doigts !
Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du 28 avril 2024
Diallo Alpha Abdoulaye