
Une mission de la Cour pénale internationale (CPI), conduite par le Procureur général adjoint, M. Mame Mandiaye Niang, a salué, le mardi 20 juin 2025, les autorités guinéennes pour leur gestion rigoureuse et responsable du procès relatif aux événements tragiques du 28 septembre 2009. Cette reconnaissance porte notamment sur les efforts déployés en matière d’indemnisation des victimes, de justice transitionnelle et de réconciliation nationale, autant de piliers nécessaires à la restauration de la paix et de la dignité humaine.
Au cours de son entretien avec le Premier ministre, M. Amadou Oury Bah, le haut représentant de la CPI a réaffirmé l’engagement de son institution à approfondir les liens de coopération avec la République de Guinée, tout en encourageant la poursuite du processus judiciaire dans le respect des standards internationaux.
Ces marques de considération interviennent à un moment où certaines voix, prisonnières de leurs réflexes politiciens et de leur malhonnêteté intellectuelle, s’agitent pour remettre en cause l’acte souverain du Président Mamadi Doumbouya, ayant accordé une grâce présidentielle au capitaine Moussa Dadis Camara.
Il importe de rappeler que cette décision, pleinement inscrite dans le cadre des prérogatives constitutionnelles du chef de l’État, n’altère en rien le cours du procès en appel ni la poursuite de la quête de vérité et de justice. Elle s’inscrit plutôt dans une logique d’humanisme, d’apaisement, de dépassement et de construction d’un avenir réconcilié.
En saluant l’approche guinéenne, la CPI consacre ainsi le principe selon lequel la souveraineté nationale, lorsqu’elle se conjugue à la volonté de rendre justice, ne s’oppose nullement aux exigences de la justice internationale, mais peut en être le prolongement éclairé.
Abdoulaye Sankara, journaliste