L’histoire retiendra qu’Alpha Condé est le premier président africain à se mettre en colère contre des journalistes étrangers en plein entretien télévisé. Même les pires dictateurs du continent ne s’énervent pas face aux questions de la presse étrangère. Ses conseillers en communication doivent lui dire qu’à chaque fois qu’il est face aux médias internationaux, c’est l’image de la Guinée qui est en jeu.
Au-delà de la médiocrité de la communication, cette interview nous a aussi montré que notre président ne maitrise pas les grands dossiers de notre pays. Il faudrait lui dire que le dégraissement des chiffres de la fonction publique exigé par le FMI à la fin des années 1980, n’avait pas touché les secteurs de l’éducation et de la santé. Ces services sociaux de bases, firent l’objet de programmes spéciaux. Le PASE (programme d’ajustement structurel de l’éducation) pour le secteur de l’éducation et le PASS (programme d’ajustement structurel de la santé) pour le secteur de la santé. La déflation concernait les autres domaines de la fonction publique. Les enseignants et les membres des services de santé de l’État ne figuraient pas dans liste des déflatés.
Sur la question concernant le non décollage de la Guinée sur le plan économique: il aurait pu retourner cette question en sa faveur en dressant son bilan mais également en se référant aux rapports des institutions de Bretton Woods (FMI et banque mondiale) sur la Guinée. En lieu et place de cela, nous avons assisté à une sortie ubuesque qui n’honore ni la fonction présidentielle encore moins l’image pays.
L’amateurisme a toujours été la marque de fabrique du pouvoir RPG. Une interview face à un grand média, se prépare. La scène d’aujourd’hui doit servir de leçon à l’équipe de communication de la présidence de la république.
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