Home A LA UNE Sommet G7: après les premières rencontres, l’économie au coeur des discussions

Sommet G7: après les premières rencontres, l’économie au coeur des discussions

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Emmanuel Macron s’est démultiplié lors de cette première journée du G7 à Biarritz. Après une adresse télévisée aux Français, il a déjeuné avec Donald Trump, eu un entretien avec Angela Merkel, rencontré ses homologues européens et dîné avec les chefs des délégations des pays membres du G7. Le président a affiché ses ambitions et sa méthode, tandis que la deuxième journée s’annonce chargée pour les dirigeants des sept pays les plus industrialisés de la planète.

 

Le premier dîner de ce G7 avait pour but de délier les langues et de rapprocher les points de vue en créant du lien personnel. C’est pour ça qu’Emmanuel Macron l’a voulu « informel » au pied du phare de Biarritz, dans un décor magnifique que le président a choisi de faire découvrir à ses hôtes.

Avec un dîner aux saveurs basques – piperade au menu – concocté par deux chefs prestigieux. Mais aussi des discussions pendant environ trois heures qui ont porté essentiellement sur l’initiative pour l’Iran, l’Ukraine et l’Amazonie.

L’Amazonie au cœur des discussions

Sur l’environnement, Emmanuel Macron veut répondre à « l’appel de la forêt » et à « l’appel de l’océan ». Il l’a dit dans son allocution ce samedi, en prélude à l’ouverture du Sommet du G7 de Biarritz qui doit notamment aborder les urgences écologiques. « Nous sommes tous concernés », a ajouté le président français à propos des incendies au Brésil, rappelant au passage qu’avec la Guyane la France était un pays amazonien.

« Aujourd’hui ce qu’on attend, ce sont des engagements politiques qui soient clairs. Si Emmanuel Macron veut éviter la déforestation en Amazonie, il existe des solutions. Il faut limiter la déforestation en limitant les importations de soja, en limitant les importations de viande, donc en diminuant la consommation de viande au niveau français, changer de modèle agricole et surtout refuser les accords internationaux qui vont accélérer cette déforestation. Cela fait partie des choses à faire, notamment l’accord avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), mais aussi tout simplement le Ceta qui vient d’être ratifié avec le Canada (le 23 juillet) », estime Lucile Dufour, du Réseau Action Clima- France.

Présente à Biarritz, la militante écologiste demande plus de cohérence dans les politiques du président français. Elle constate que la situation au Brésil et dans la forêt amazonienne ne date pas d’hier. « Il y a beaucoup de discours en ce moment autour de cette question de l’Amazonie. Et effectivement, c’est une crise qu’il faut régler, cette crise de la forêt amazonienne qui est en train de partir en fumée. Mais ce n’est pas une crise qui date d’hier. Cela fait des mois que cette forêt,attaquée par la déforestation, est aussi attaquée par une absence complète de politique pour limiter l’impact sur les forêts. »

Un dîner minutieusement étudié

Mais revenons à la table d’Emmanuel Macron et Donald Trump. Dans ce dîner, tout a été minutieusement étudié, le plan de table par exemple. À la gauche d’Emmanuel Macron, Donald Trump était tout près de lui pour continuer à discuter après leur déjeuner en tête-à-tête qui avait déjà duré deux heures. Encore une fois, le président américain est l’homme à convaincre du sommet, sur la crise iranienne, le commerce international, le numérique, le climat.

Le président américain a d’ailleurs réagi sur Twitter à son entrevue avec le président de la République et à la première journée passée à Biarritz.

Rfi