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Le désert du Sahara est un passage périlleux pour les milliers de migrants qui tentent de rejoindre l’Europe…

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Le désert du Sahara est un passage périlleux pour les milliers de migrants qui tentent de rejoindre l’Europe. Plusieurs d’entre eux y laissent leur vie. « Les camions transportant des migrants tombent très souvent en panne en plein désert et abandonnent les migrants qui meurent d’insolation, de famine et de déshydratation » explique Karim SISSOKO, expert consultant en migration.

En effet, dans ce voyage qui peut durer des semaines, la température moyenne dépasse les 40 degrés Celsius et peut atteindre jusqu’à 50 degrés pendant la journée. Les températures du sable et du sol sont encore plus extrêmes et peuvent facilement atteindre les 80 degrés Celsius.

« Plusieurs femmes enceintes perdent leur bébé en chemin. Un nombre incalculable meurt, la majorité est avalée par le Sahara. On l’appelle la marche de l’enfer, » raconte un des survivants rencontré par l’Associated Press.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en 2018, au moins 1 386 migrants sont morts sur les routes du Sahara. Environ 20.000 migrants ont été secourus dans le désert du Sahara depuis avril 2016 par l’OIM.

Ces dernières années, au Niger, plusieurs milliers de jeunes ressortissants de l’Afrique de l’Ouest sont passés par la ville d’Agadez, frontalière de la Libye et de l’Algérie, pour traverser le Sahara avec comme destination finale l’Europe.

«Nous avons marché pendant des heures sous le soleil brûlant du désert, sans eau ni idée de l’endroit où nous allions, » a témoigné Amadou, rescapé malien de 27 ans. « De nombreuses personnes souffrent ou meurent en chemin : des hommes, des femmes enceintes, des enfants. Je ne veux pas devenir l’un de ces corps enterrés dans le désert, » a t-il expliqué.

Le flux de migrants transitant par le Niger vers la Libye et l’Europe a fortement chuté depuis 2017 en raison du durcissement de la loi contre les passeurs et les contrôles renforcés des patrouilles dans le désert.

Ceux qui organisent les transports des passagers sont accusés de participer à un « trafic illicite de migrants » et encourent des amendes allant jusqu’à 30 millions de francs CFA (50340 USD) et des peines de plus de 20 ans de prison.

Themigrandproject