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La sortie du président Alpha Condé, 28 février dernier : une provocation de plus !

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A l’analyse, on peut dire que la sortie du président guinéen est une tentative de se donner du répit dans le but de pouvoir monter de nouveaux stratagèmes. C’est une provocation de plus. Au pire, une manière de laisser perdurer les meurtres, les incendies, les arrestations, emprisonnements et déportations dans le nouveau camp de Soronkoni.

Le discours-report est un nouveau défi au FNDC et aux Guinéens. En faisant semblant d’avoir entendu la CEDEAO, notre président n’évoque, en aucun moment, les efforts de conciliation, les messages de paix lancés par les personnalités morales, religieuses et les coordinations régionales.

Pourtant, elles n’ont ménagé aucun effort pour éviter à la Guinée la situation actuelle.

Une situation où le feu, les incendies et la mort se disputent le sort du pays. Une réalité macabre que les générations passées et actuelles ont rarement connue. Une réalité que les Guinéens n’auraient jamais souhaité vivre.

Bref, aucun vocabulaire ne saurait traduire en mots ce que les Guinéens vivent actuellement : on les abat comme des bêtes sauvages ; pille leurs biens ; incendie leurs demeures, boutiques, champs, fermes ; violentent leurs femmes, tuent leurs progénitures. Tout prouve que c’est une machine infernale qui est mise en branle pour des simples élections et l’avidité d’un homme et les lubies de son entourage.

Au-delà de tout, M. Alpha Condé est apparu lors de son discours comme un homme isolé. Mais aussi fatigué.

Cherchant à recoller les morceaux, il a navigué dans tous les sens sans pour autant trouver la bonne attache, le bon port. Il s’est trompé tant d’interlocuteurs, ses opposants, que de destinataire, le peuple de Guinée.

Au lieu de rassembler, il a encore divisé. Il s’est enfoncé en entraînant dans le précipice son parti, le Rpg Arc-en-ciel, qui n’a d’ailleurs plus d’arc même s’il lui reste des flèches incendiaires dans sa besace.

Au vu de la situation qui empire, se dégrade de plus en plus, le FNDC ne devrait pas lâcher. S’il le faisait, la Guinée se retrouverait dans d’autres mains car, il est indiscutable que le président n’a plus la poigne.

Sans le FNDC, notre pays serait aujourd’hui un champ de bataille d’autres intérêts.

Un regret parmi d’autres, que les institutions républicaines, assemblée nationale et cour constitutionnelle mais aussi d’autres organismes civils ou non ne jouent pas leur rôle.
Le Populaire