Qu’ils sont durs, la prison et l’exil. Deux épreuves pénibles de la vie des êtres humains. Pendant qu’il est incarcéré à la Maison Centrale de Conakry, le moral du Colonel Mamadou Alpha Barry vient encore d’être sapé par la mort de son père à Dakar, au Sénégal voisin.
Mon cher frère, Colonel Barry, je ressens et partage tes peines, en ces moments difficiles de ton existence. Nul ne peut se soustraire à son destin. Sois plus fort et plus courageux.
Je ne t’apprends guère d’être fort et courageux. Tu l’es déjà, par essence. Ces deux vocables constituent l’entame du bréviaire de qualités honorables que tu t’es forgées. Rien n’est éternel sur cette terre. Tout ce qui est debout se couchera un jour, dit-on, littéralement.
Je te prie, mon cher frère siamois, d’accepter mes sincères condoléances, sachant que la disparition d’un être aussi cher est difficile à supporter, notamment dans le contexte actuel qui est le tien, étant privé de ta liberté, toute cose t’empêchant de voir même le corps de ton illustre père. Ainsi va la vie. Tout est passager sur terre.
Console-toi mon frère et prie pour le repos éternel en paix de notre daron. Que le Paradis soit sa dernière demeure. Amen!
Ton frère siamois, si loin, si près de toi
Mandian SIDIBE
Journaliste à Paris
