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La dictature algérienne poursuit inlassablement sa répression maladive contre la contestation populaire incarnée par le Hirak

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Il est un fait indéniable en Algérie que le régime d’Alger poursuit sa course effrénée contre les opposants, journalistes et jeunes internautes et ce, en dépit de la pandémie du Coronavirus (COVID-19), qui avait contraint le mouvement de protestation contre anti-régime dit Hirak à suspendre provisoirement ses manifestations depuis mi-mars 2020.

Le pouvoir algérien a bien entendu tiré profit de cette trêve décrétée par le Hirak pour procéder à l’arrestation d’un maximum d’activistes et à les faire condamner de lourdes peines de prison pour atteinte à l’intégrité du territoire national, incitation à attroupement, blocage de site d’information politique pour soi-disant diffusion de fausses informations portant atteinte à l’ordre public, publications sur les réseaux sociaux et acharnement contre les médias indépendants.

Mais, depuis la levée partielle du confinement sanitaire, le 07 juin 2020, dans certaines Wilayas, les manifestants pro-Hirak ont pu reprendre, le 19 juin 2020, en masse leurs marches hebdomadaires dans plusieurs villes telles Bejaïa, Tizi-Ouzou, Bouira, Contantine et bien d’autres villes faisant la démonstration que ce mouvement reste toujours vivace

Les manifestants ont brandi ou scandé des slogans appelant à la libération immédiate de dizaines de détenus d’opinion (journalistes, blogueurs, figures du Hirak), mais ils ont surtout scandé des messages très hostiles envers l’armée et l’homme qu’elle a imposé en tant que Président aux Algériens. « Tebboune Mzaouar, Jabouh El Askar » (Tebboune est falsifié, c’est l’armée qui l’a ramené), « El DjazairTeddi El istqlal, les généraux à la poubelle » (L’Algérie aura son indépendance, les généraux à la poubelle), « Dawla madaniya, machi askariya » (Etat civil, non militaire), « Y’en a marre, y’en a marre, y’en a marre des généraux », repris en chœur les manifestants.

Prétextant l’interdiction de rassemblements pour cause de coronavirus, les forces anti-émeute algériennes ont réprimé la manifestation pacifique de Bejaïa à travers un usage massif de gaz lacrymogène et de tirs de balles en caoutchouc. Des arrestations et des blessés ont été dénombrés.

La nouveauté de la deuxième vague du Hirak, c’est que l’armée est au cœur des revendications des marcheurs car il ne sert à rien de changer Abdelaziz par Abdelmadjid tant que les généraux interviennent dans la politique et sont les faiseurs des Chefs d’Etat en Algérie.

Force est donc de constater que le climat de répression s’est fortement accru afin d’annihiler toute reprise du mouvement de contestation anti-régime, notamment avec la condamnation, le 21 juin 2020, de la célèbre militante Amira Bouraoui à une année de prison ferme et l’arrestation, le 19 juin 2020, de près de 500 manifestants dans 23 villes algériennes.

Une vague de répression qui confirme que la situation des Droits de l’Homme en Algérie est la plus pire du Monde. C’est pourquoi, les responsables d’Alger devraient cirer leurs mocassins pour pouvoir danser un paso doble sous une musique martiale ; un agit-prop diligenté par le sieur T.Bone en personne.

Les militants du Hirak ont bien compris que tout changement en Algérie passe par un repli des militaires dans leurs casernes au lieu de se sucrer sur le dos du peuple algérien.

Farid Mnebhi depuis Maroc pour focusguinee