Le patron des services de renseignements généraux guinéens, Amadou Kénéma, a tiré sa révérence, ce lundi, 27 juillet 2020, à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne, dans des conditions très obscures, tant et si bien que le Président de la République n’est pas exempt de toutes responsabilités. Du moins à en croire un élément des services de renseignements généraux, ayant requis l’anonymat.
Notre source, dont la collaboration remonte à 2012, lorsque j’étais encore Directeur Général de la radio 《 Planète FM》, révèle:
《 Kénéma avait complètement tué le service des Renseignements Généraux par ses coups d’humeur, son amateurisme et les fausses informations qu’il balançait au Président de la République, pour régler des comptes à certains hauts cadres et ministres de la République. Il avait totalement écarté les bons flics des questions sensibles, au point que nombre de renseignements étaient desormais erronés. Il avait érigé des clans au sein des RenseignementsGénéraux.
C’est Kénéma qui a récemment fait destituer le Ministre-conseiller diplomatique Moustapha Koutoubou Sanoh, via deux chefs d’accusation non encore vérifiés par les Services Renseignements. Il avait fait un rapport dans lequel le ministre Koutoubou est accusé de soutenir financièrement et matériellement son frère Sanoh du FNDC pour, dit-il, tenter de déstabiliser le Président de la République.
La deuxième et la plus grave accusation portée contre Koutoubou Sanoh, pour pousser le Président à le limoger, était de désigner celui-ci comme l’amant de la Première Dame de la République, Madame Djènè Kaba. Les rapports et accusations verbales de Kénéma étaient des paroles d’évangile pour le Président de la République. Les exemples sont légion. On en parlera dans nos prochains numéros.
Toutefois, des indices attestent bien évidemment que le Président de la République n’est pas totalement innocent dans la mort de Kénéma, comme pour dire que tout se paie Ici-bas. A l’origine de leur divorce, se dresse une affaire d’escroquerie, portant sur une forte somme de devises étrangères, dont Kénéma s’est rendu coupable, au préjudice d’un ressortissant chinois 》. Fin de citation.
Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à Paris
