ÉTHNOTHÉRAPIE
Depuis l’arrivée de Alpha Condé au pouvoir en 2010, les prisons guinéennes sont devenues des lieux d’internement pour jeunes peuls raflés dans leurs domiciles ou lors des manifestations.
Dans les véhicules des policiers et commissariats, une tête peule se négocie comme dans un marché aux esclaves, pour libérer un peul, les preneurs d’otages( policiers ou militaires) réclament entre 1 à 5 millions. C’est à ce prix là, avec cet argent là, que certains nourrissent leurs familles, habillent leurs enfants et leur font des cadeaux.
Un peul arrêté est un bonus pour ceux qui l’arrêtent, une prime qui complète le salaire du soldat , donc on assiste à une course aux primes.
Si ce régime continue avec cette allure, bientôt chaque famille peule aurait un enfant comme ambassadeur en prison.
Le peul est vu comme une ressource, un minerai à exploiter, un produit commercial.
Quand naîtra un seul journaliste d’investigation en Guinée, ce que je dis ici sera mis sous les yeux de tout le monde.
Sow Rousseau
