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Que se passerait-il si le corps humain était touché par un faisceau de particules subatomiques ?

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Qu’adviendrait-il si on plaçait notre corps dans un accélérateur de particules ? Il s’agit certes d’un scénario loin d’être imaginable, mais cela peut nous aider à mieux comprendre à quel point nous sommes fragiles. Répondre à une telle question s’avère également utile pour avoir une meilleure idée de la puissance de la matière elle-même.

Que se passerait-il si le corps humain était touché par un faisceau de particules subatomiques ? Le crâne de Bougorski a été accidentellement traversé par un faisceau de protons de 76 milliards d’électrons volts.

Pour étudier les particules subatomiques, les physiciens utilisent des accélérateurs de particules. Il s’agit de machines qui se servent de puissants champs magnétiques ou électriques pour propulser des particules chargées à des vitesses proches de celle de la lumière.

Les accélérateurs servent principalement dans la recherche sur les interactions fondamentales entre lesdites particules. En étudiant les collisions, les chercheurs peuvent ainsi explorer la physique dans un environnement qui n’existe pas dans la nature. Du moins, sur Terre.

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Des instruments qui aident à mieux comprendre la physique des particules
Entré en fonction en 2008, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN est l’accélérateur de particules le plus puissant au monde. Construit dans un tunnel circulaire de près de 27 km de circonférence, l’instrument a déjà permis de résoudre certaines questions fondamentales liées à la physique des particules.

En 2012, il a par exemple contribué à la découverte du boson de Higgs, une particule recherchée depuis les années 60. À noter que le boson de Higgs est important dans la mesure où il permet d’expliquer pourquoi certaines particules ont une masse contrairement à d’autres.

Un sujet qui demeure flou
Maintenant, revenons à notre question. Que se passerait-il si quelqu’un était frappé au visage par un faisceau de particules se déplaçant à environ 300 000 km/s ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que même les scientifiques ignorent les conséquences d’une telle expérience.

Que se passerait-il si le corps humain était touché par un faisceau de particules subatomiques ?
le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN est l’accélérateur de particules le plus puissant au monde. Crédit photo : Shutterstock / Belish
Dans une vidéo publiée sur internet en 2010, les membres de la faculté de physique et d’astronomie de l’Université de Nottingham (Angleterre) affirment n’avoir aucune idée de ce qui se passerait si on mettait une main dans un accélérateur de particules. Mais alors que les experts ne sont pas sûrs de ce qui se produirait si on faisait cela, un incident qui a eu lieu en 1978, impliquant le scientifique soviétique Anatoli Bougorski, offre quelques indices.

Une décharge de plus de 70 milliards d’électrons volts
Le 13 juillet 1978, alors qu’il inspectait l’U-70 — le plus grand accélérateur de particules de l’Union soviétique — dans le cadre de son travail de thèse, le crâne de Bougorski a été accidentellement traversé par un faisceau de protons de 76 milliards d’électrons volts ! À titre de comparaison, l’énergie utilisée dans la protonthérapie, un traitement du cancer qui utilise des protons pour détruire les tumeurs, est de « seulement » 250 millions d’électrons volts.

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Alors qu’il n’aurait ressenti aucune douleur, dans une interview avec le magazine Wired en 1997, le physicien russe a affirmé avoir vu un éclair « plus brillant que mille soleils ». Certes, l’homme est toujours en vie, mais suite à ce drame, la moitié de son visage est paralysée, donnant à une partie de celui-ci une apparence étrangement jeune. Et en plus d’être sourd d’une oreille, Bougorski est parfois victime de crise d’épilepsie.