Le 4 novembre 2021, les derniers ministres du gouvernement de transition sont nommés. Cela après un mois de tâtonnement. Quatre jours après la formation complète du gouvernement, les nouvelles autorités annoncent l’ouverture du dépôt des dossiers pour les candidats au CNT pour 81 places à pourvoir et à répartir entre 19 structures.

Le département en charge des dossiers reçoit les structures concernées pour un débriefing sur les éléments à fournir. Ainsi pendant 2 jours, c’est-à-dire du 10 au 11 novembre, le secrétariat du MATD s’est attelé à expliquer aux potentiels candidats la démarche à suivre.

En adoptant cette stratégie, le ministre Mory Condé et son équipe pensaient régler en amont les problèmes. Mais ils n’avaient en réalité, fait que les repousser. Car depuis ce jour, c’est la confusion totale dans la quasi-totalité des structures. Chaque entité étant entrain de déposer sa propre liste. C’est la course au CNT.

Le cas le plus épatant est celui des partis politiques. Après moult tractations, ils ne parviennent toujours pas à s’entendre. Il ya 181 partis politiques agrées, chaque parti veut avoir sa part du gâteau. Alors qu’ils n’ont que 81 places à se repartir.

Constitués en blocs politiques, ils jouent désormais au rapport de force. C’est notamment, la CORED de Mamadou Sylla, la CPR de Dr Faya Milimono, l’ANAD de Cellou Dalein Diallo, les partis du FNDC et le RPG arc en ciel. Et tous les coups sont permis. Même s’allier avec le diable. Pourvu que l’objectif visé soit atteint. C’est-à-dire être du côté de ceux qui iront au CNT.

Et à cette allure, le ministre risque d’avoir sur sa table plus de listes que prévu. Une vrai ‘’patate chaude’’ dans les mains de Mory Condé qui devra agir avec beaucoup de délicatesse pour ne pas se brûler les doigts.

In kibanyiguinee