Home A LA UNE Pour le succès de la transition, pour l’honneur du Colonel et pour...

Pour le succès de la transition, pour l’honneur du Colonel et pour la paix dans le pays, ce qu’il faut ! (Marouane)

0
SHARE

Pour le succès de la transition, pour l’honneur du Colonel et pour la paix dans le pays, ce qu’il faut ! (Marouane)

Pour le succès de la transition, pour l’honneur du Colonel Mamadi Doumbouya et pour la paix dans le pays, il est du devoir de tous et de la responsabilité de chacun de dire ce qu’il faut pour le triomphe collectif, pour le mérite et l’honneur de ceux qui gèrent les destinées du pays.
D’abord, le Colonel Doumbouya doit savoir et comprendre qu’il n’est ni le choix du peuple ni une désignation de la majorité et loin d’une volonté exprimée.

Il faut que Mamadi Doumbouya sache qu’il n’y a pas d’homme providentiel et qu’une hirondelle ne fait pas le printemps.

S’il arriverait à conduire la transition avec succès, il ne sera pas seul à porter cette gloire mais s’il échoue, il sera seul et coupable de tous.
Applaudir tous, le Colonel, serait une erreur et le condamner tôt, sera une inintelligence ignoble. Et pire, garder le silence face aux errements liés à la fraîcheur de la jeunesse est un suicide collectif.

Je suis à l’opposé de Vladimir Jankélévitch qui disait que : « toute vérité n’est pas bonne à dire ». A mon tour, je dirai qu’une vérité, en dehors de son temps et son heure est une haute trahison, susceptible d’une condamnation morale.

Pour ma part, je dis et répète que le Colonel n’est pas sur le bon chemin malgré l’écho favorable de l’opinion vis-à-vis de ses actes. Mais cela ne veut pas dire que c’est un blanc-seing pour le Colonel Mamadi Doumbouya pour diriger seul et sans consulter la transition.
La Guinée n’a pas commencé avec lui et le pays ne va pas s’arrêter par son simple vouloir.
S’il est aujourd’hui acclamé et accepté de tous malgré les intérêts menacés par-ci ou les espoirs qui naissent par-là, qu’il sache et accepte c’est grâce à l’effort de tous mais de la volonté d’un seul. C’est Cellou Dalein Diallo.
Que le Colonel n’oublie pas ce point de départ.

Pour le succès de la transition

Il est important de souligner aujourd’hui, que le Colonel qui veut tout seul avec son p’tit groupe d’amis gérer une transition aussi compliquée que la nôtre est un chemin suicidaire.
Exclure la vieille classe politique ou les partis politiques traditionnels est une erreur politique d’une extrême gravité.
Le Colonel a choisi ses préférés pour composer son gouvernement mais il est impossible voire même bête de vouloir conduire à lui seul la transition qui est profondément politique sans approcher celui qui est le plus représentatif de la vie politique nationale.
L’avis de tous comptait mais l’assentiment de Cellou Dalein était le plus attendu et le plus représentatif aux yeux de la communauté internationale, après le coup d’État militaire du 05 septembre dernier.

Le Colonel a besoin d’écouter, de comprendre et de s’entendre avec celui qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.

L’honneur du Colonel

Aujourd’hui, le Colonel n’a ni besoin de klaxon ni de guitare pour rétablir son honneur ou grandir sa personnalité. Le peuple attend de lui l’impartialité, la transparence et la grandeur.
Il doit organiser des élections libres et transparentes et donner le pouvoir au vainqueur.
Il n’appartient ni à Mamadi Doumbouya ni à son gouvernement de disqualifier un leader pour une raison ou pour une autre. Il n’a ni la légitimité ni la légalité pour le faire. Seules, les élections ont ce pouvoir.

Pour la paix dans le pays

Le seul défi aujourd’hui pour le Colonel, c’est une présidentielle débarrassée de tout soupçon de faveur.
Si le Colonel ou un de ses organes déclare un autre vainqueur, loin de celui du choix populaire ou de la volonté des urnes serait un autre retour à la case départ.
A lui de faire le choix !
Jusqu’à preuve du contraire, il sera tenu pour seul responsable de ce qui adviendra !
Mais en attendant, il doit comprendre et savoir, vouloir seul tout faire est un suicide personnel à ses risques et péril.
C’est mon opinion !

Par Habib Marouane Camara, Journaliste-chroniqueur.