Les assises nationales qui ont démarré hier 22 mars, nécessitent, il faut le rappeler, des dépenses financières et est de plus une manière de prolonger la durée de la Transition. Les violations répétées de la charte de la Transition, le manque de dialogue avec l’opposition, la réhabilitation d’un passé qui ne fait pas forcément l’unanimité au sein de la société guinéenne, le retour aux affaires de certains dignitaires qui sont responsables du malheur des Guinéens, sans oublier le fait d’avoir facilité la sortie du pays d’un Alpha Condé accusé de crime de sang et de crime financier, sont entre autres des faits et gestes qui font que de nombreux compatriotes restent sceptiques vis à vis de ces assises qui rappellent celles du Mali. Nous pensons que si le CNRD avait réellement la volonté et le courage de ne plus répéter les » erreurs du passé « , comme l’avait dit le Colonel Mamadi Doumbouya, il aurait privilégié la mise en oeuvre des résultats du rapport 2015 sur la commission nationale de réconciliation pilotée par les religieux et de toutes les forces vives de la nation. Que nenni !
Si la » justice était la boussole de la gouvernance du CNRD », une réconciliation telle qu’il la souhaite, aurait sans aucun doute, commencé par la justice, la vérité et enfin, aboutir à une vraie et sincère réconciliation des Guinéens qui ont tant souffert de la mal gouvernance depuis six décennies.
Un citoyen
