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Affaire du Massacre/28 septembre 2009: «Ce procès n’est pas  communautaire, ni ethnique, mais c’est pour  rompre définitivement  contre l’impunité en Guinée…. », M. Ibrahima Sory Diouméssi, Président de L’AVR

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  Procès du 28 Septembre 20009/Association des Victimes de la Répression : « Ce procès n’est pas  communautaire, ni ethnique, mais c’est pour  rompre définitivement  contre l’impunité en Guinée…. », Dixit M. Ibrahima Sory Diouméssi, Président de L’Association des Victimes de la Répression (AVR).

Je vous rappelle que nous avons fait bien avant la tenue de procès, un forum, comprenant les victimes de Camp Boiro, de 4 juillet 1985, de 28 septembre 20009, ainsi que les victimes  janvier et Février 2007.  En somme, nous avons demandé à toutes les victimes  de se retrouver, pour agir ensemble  face à l’Etat dans le cadre des violations des droits de l’homme en Guinée depuis l’indépendance (1958) jusqu’à  nos jours. Donc, nous avons été surpris de l’ouverture du procès du 28 septembre, et nous  étions très satisfaits  de la décision prise par le gouvernement de transition. Alors, en ce qui concerne ce procès,  il  y a un avantage : depuis l’indépendance, nous n’avons pas  assisté à un procès de ce genre. Il y a des victimes du camp  Boiro qui sont là, de 4 juillet 1985, du janvier et février 20007, qui n’ont pas bénéficié jusque-là de procès. Donc, nous sommes dans cette situation, et c’est un grand espoir pour nous, après ce procès que d’autres victimes  des répressions en Guinée vont avoir droit à un procès juste et équitable-qui va contribuer à la manifestation de la vérité et à la  réhabilitation des victimes dans leurs droits

Ainsi, nous avons accueilli avec une extrême  joie ce procès, et un grand espoir  que toute la lumière soit  faite sur ce douloureux évènement du 28 septembre 20007.

Cependant,  nous constatons avec  regret que les acteurs ne veulent pas dire la vérité, alors que les faits  sont clairs. C’est pourquoi, nous demandons au tribunal de faire tout pour que  les faits qui se sont passés au stade de 28 septembre soient élucidés, et ceux  qui sont concernés .comparaissent, et  viennent dire leur part de vérité dans cette affaire, et que le tribunal en tire toutes les conséquences avec la réhabilitation, l’indemnisation des victimes, et la clarification une fois de plus  la  vérité.

 

  1. le Président, comment vous vous situez par rapport au déroulement de ce procès ?

Je pense que, par rapport au déroulement de ce procès, je ne suis pas du tout à l’aise. Parce que, c’est qu’il  y a des acteurs qui ont opté pour le silence, et nient en  bloc tout ce qu’ont les reproches dans cette affaire. Donc, je crains que tous ces acteurs se taisent, et qu’il n’y ait pas la manifestation de la vérité ; mais je garde l’espoir –malgré leurs dénégations que  la cour va tirer toutes  les leçons, et  prononcer les sentences à la satisfaction du peuple de Guinée.

Nous sommes à la fin de notre entretien. Votre dernier mot…..

Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez pour m’exprimer sur votre plate-forme. Je voudrais lancer un appel à l’endroit du Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), de tout faire pour que ce  procès  de 28 septembre soit juste  et équitable pour la satisfaction de tout le peuple de Guinée.  Et ceux qui sont accusés ont des droits à respecter et protéger et  que les victimes aussi, bénéficient des mêmes avantages. Je voudrais que ce tribunal serve d’exemple pour rompre définitivement contre l’impunité  dans notre pays. Par ailleurs, il faut que les gens sachent que ce procès n’est pas dirigé contre une communauté, ni une ethnie. Depuis 1958 jusqu’à nos jours, notre pays n’a pas bénéficié d’un procès de ce genre, et nous demandons à tout un chacun de retenir son souffle pour la préservation de la  paix et la concorde nationale  dans notre pays.

Propos recueillis par Amara Sylla pour  Focusguinée.Info