Home Actualités « Halte au musellement de la presse guinéenne », Abdoul Latif

« Halte au musellement de la presse guinéenne », Abdoul Latif

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Aujourd’hui, la Guinée célèbre la Journée Internationale de la liberté de la Presse dans un contexte particulier. Depuis le 5 septembre 2021, l’arrivée du Conseil National de Rassemblement et de Développement (CNRD) au pouvoir a entraîné une répression idéologique de la presse. La junte militaire en place à trouver une bonne formule de museler les journalistes qui dénoncent les dérives et les actions du gouvernement en les nommant à des postes de responsabilité dans l’administration.

À ce jour, une trentaine de journalistes ont été nommés, et plusieurs autres nominations sont en cours. Ces journalistes pensent être dans les faveurs de la junte , alors que c’est une stratégie de les éloigner du micro et de la plume .

A l’avènement du 05 septembre, la junte avait promis de rehausser la subvention dédiée à la presse de 3 milliards à 6 milliards, mais de nos jours elle n’arrive même pas à payer les 3 milliards initiaux.

Les journalistes sont constamment menacés dans l’exercice de leur métier en Guinée. Ils diront qu’aucun journaliste n’a été interpellé ou emprisonné, mais les menaces constantes dans l’ombre ont fait reculer plusieurs journalistes dans certains dossiers sales impliquant certains membres du gouvernement.

Il est essentiel que les journalistes soient libres et indépendants pour pouvoir informer le public de manière objective et transparente. La presse est le quatrième pouvoir et doit être protégée pour remplir sa mission d’informer la population.

La Journée Internationale de la Presse est l’occasion de rappeler l’importance de la liberté de la presse et de la nécessité de la protéger. Les autorités guinéennes doivent veiller à ce que les journalistes soient libres de travailler sans crainte de représailles ou de répression, pour le bien de la démocratie et du développement de leur pays.

Abdoul Latif, journaliste