L’ethnicité politique: À force d’en faire une ressource fondamentale en Guinée depuis l’indépendance, d’en faire un moyen et une fin dans la conquête du pouvoir a acquis une force sur tous les acteurs du pays.
Finalement elle est en train de devenir une approche essentialiste et primordialiste qui risque d’être privilégiée, au nom d’un certain « réalisme » ou « pragmatisme » professionnel dans les procédés de résolution des conflits.
Ce sera donc la seule solution pour la Guinée qui est piégé par des antagonismes ethniques quasi-atavique, une lutte pour les droits, pour la démocratie ; une démocratie parfois confondue avec le pouvoir de la majorité démographique.
Aujourd’hui même lorsqu’on est face à la vérité crue dans ce pays, on tente de la pervertir sur fond d’ethnicité.
Alors le mieux serait d’institutionnaliser l’ethnicité en fixant des quotas à tous les niveaux politiques et administratifs. Ils seront ensuite coulés dans la Constitution et la loi.
À défaut on allume son cerveau en tant que classe dirigeante, acteurs politiques et refusent de répondre aux difficultés politiques et sociales auxquelles le pays est confronté par la mobilisation des arguments et des passions ethnistes.
On fait tomber donc carrément le masque ethnique du clientélisme politique pour le bien être du peuple.
Et dans ce cas, de nos différences naîtra forcément notre force pour en finir avec des crises politiques cycliques plus ou moins violentes.
Alors Colonel Mamady Doumbouya, il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Aïssatou Chérif Baldé
