Home A LA UNE « Nous sommes méprisables aux yeux du monde, parce que nos pays sont...

« Nous sommes méprisables aux yeux du monde, parce que nos pays sont pauvres… », Alpha Saliou Wann

0
SHARE

Nous sommes méprisables aux yeux du monde, parce que nos pays sont pauvres. C’est ça la réalité que nous vivons au quotidien à l’étranger y compris chez-nous. Nos riches eux-mêmes sont regardés avec condescendance.

Que devons-nous faire ? Il s’agit simplement d’éradiquer la cause du mépris, c’est-à-dire la pauvreté afin de mériter le respect.
Nos aînés profitaient de toutes les tribunes dans le monde pour fustiger le néo-colonialisme, réaffirmer fortement notre souveraineté et exiger l’égalité dans les relations inter-étatiques, mais pour quel résultat ? Entre-temps leurs compagnons de lutte d’Asie et d’Amérique latine ont changé d’approche pour transformer radicalement leurs systèmes économiques.

Dans les années 1960, nous étions aussi pauvres que la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, le Vietnam ou l’Indonésie. Aujourd’hui, ces pays font partis des puissances économiques mondiales ou des économies émergentes alors que nos pays sont restés pauvres.

Ça ne sert à rien de répéter les mêmes erreurs que nos aînés : pourfendre les puissances néo-colonialistes sur l’autel du panafricanisme. Deng Xiaoping a rompu avec le système Mao en prônant le pragmatisme dans ses relations avec l’Occident dont il a su tirer le meilleur parti pour conduire les transformations de l’économie chinoise. En moins de 40 ans la Chine est devenue la deuxième puissance économique mondiale. Aujourd’hui, l’Occident déroule le tapis rouge pour les Chinois.

Un nouveau leadership qui engage résolument notre pays dans la nouvelle économie de la connaissance. La rupture avec le vieux système ancré dans la médiocrité est vitale.
Notre monde est darwinien, seule la quête de l’excellence nous sortira gagnant de la compétition acharnée que se livrent les pays.
Nous devons remobiliser notre société afin qu’elle se consacre à l’essentiel. Des investissements massifs pour la maîtrise des savoirs par notre jeunesse. Il est temps de travailler dur pour rattraper notre retard.

Alpha Saliou Wann de l’AFD