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La politique sans principe : Le clivage politique guinéen et les enjeux du régime militaire

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L’éminent enseignant-chercheur, Thierno Mohamadou Diallo, aborde ici des questions cruciales liées à la situation politique et sociale en Guinée.

Il met en lumière les défis auxquels le pays est confronté et propose des solutions pour un avenir plus positif. Et explore la complexité politique de ce pays en utilisant la classification des « sept péchés sociaux » de Frederick Lewis Donaldson comme cadre d’analyse.

Aussi, il met en évidence l’impact de la politique dépourvue de principes sur le développement durable et la prospérité du pays. En se basant sur les idées de Gandhi et de Robert Louis Stevenson, l’article propose des stratégies pour surmonter ces défis et ouvrir la voie à une réforme politique éthique et à un progrès socio-économique durable.

Bonne lecture ! (La version anglaise est jointe à celle française).

La Politique sans Principe :

Le Clivage Politique Guinéen et les Enjeux du Régime Militaire

Par

Thierno Mohamadou DIALLO

Enseignant Chercheur en Relations Internationales et en Anglais

Université Général Lansana Conté de Sonfonia – Conakry (UGLC-SC)

Doctorant à l’Université de Sierra Leone

E-mail : cmjay2025@gmail.com

Nichée au cœur de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée-Conakry dispose d’une vaste réserve de ressources naturelles et d’un potentiel de développement. Cependant, elle est aux prises avec un paysage politique fracturé, entaché de divisions, de luttes de pouvoir et de l’ombre menaçante du régime militaire. Dans cet environnement complexe, un phénomène inquiétant se développe : la prédominance d’une politique dépourvue de principes. Cette force insidieuse renforce l’emprise des régimes militaires et entrave la poursuite d’une croissance et d’une prospérité durable. Cet essai se donne pour mission de démêler le schisme politique complexe de la Guinée, en s’inspirant de la classification des « sept péchés sociaux » établie par Frederick Lewis Donaldson en 1925, ainsi que de la sagesse de Robert Louis Stevenson. En associant ces perspectives à la réalité contemporaine de la Guinée, notre objectif est d’éclairer une voie de transformation menant à une véritable réforme politique et à un progrès socio-économique durable.

La doctrine de Gandhi sur les transgressions sociétales est également au cœur de cet examen et permet d’analyser avec pertinence les défis auxquels la Guinée est confrontée. Ces actes répréhensibles mettent en évidence le triomphe de l’intérêt personnel sur le bien-être collectif – un récit tristement familier aujourd’hui. En s’attaquant à ces maladies sociétales, on pourrait inciter ceux qui ont bénéficié d’avantages injustes à contribuer à l’amélioration de la situation de la nation. En outre, cela pourrait inciter les commerçants moralement compromis à adopter des pratiques commerciales éthiques et favoriser l’intégrité chez les individus dont les connaissances sont entachées de lacunes éthiques. Notamment, cette optique accentue les responsabilités des dirigeants politiques et des gardiens des ressources de l’État, ce qui nécessite une adhésion inébranlable aux normes éthiques dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi, au cœur de notre analyse se trouve la condamnation par Gandhi de la « politique sans principes », profondément pertinente en ce 20ème siècle turbulent et étrangement parallèle au paysage politique guinéen. Cette notion résume un parcours périlleux marqué par la tromperie, la manipulation, les mensonges et la corruption. L’affirmation de Gandhi selon laquelle ces actions sèment la discorde, suscitent le crime et la rébellion, et attisent les flammes de la guerre, résonne étrangement avec nos propres luttes. Parallèlement, les enseignements de Robert Louis Stevenson enrichissent notre exploration. Sa croyance en la bonté inhérente à l’humanité, même face à l’adversité, trouve un écho dans la population guinéenne. Malgré les défis posés par le régime militaire, notre peuple manifeste une fervente aspiration au changement et une soif de gouvernance éthique.

En plongeant dans le tissu politique de la Guinée, nous constatons que le changement n’est pas seulement impératif, mais qu’il est également réalisable. En découvrant les racines de la « politique sans principes » et en la juxtaposant à la vision de Stevenson sur la résilience humaine, nous aspirons à ouvrir la voie à une véritable réforme politique. Cet essai dépasse la simple analyse ; il propose des stratégies réalisables pour affronter ce problème de front. Par ce biais, nous nous efforçons d’entretenir un climat de gouvernance éthique, de développement durable et de prospérité, afin de remodeler efficacement l’avenir de la Guinée. Dans la tapisserie sociopolitique complexe de la Guinée-Conakry, l’élucidation par Frederick Lewis Donaldson des « sept péchés sociaux » apparaît comme un portrait remarquablement précis des défis qui affligent notre société. Ces péchés – la richesse sans le travail, le plaisir sans la conscience, la connaissance sans le caractère, le commerce sans la moralité, la science sans l’humanité, le culte sans le sacrifice et la politique sans les principes – décrivent de manière frappante les aspects les plus sombres du comportement humain qui se sont enracinés dans notre nation.

Au cœur de cette analyse se trouve le grave péché de la « politique sans principe ». Ce concept, tel qu’il est mis en évidence par Donaldson, offre un reflet poignant de la tourmente politique actuelle de la Guinée. Alors que la nation est aux prises avec un paysage politique fracturé, marqué par des divisions et, comme nous l’avons mentionné, par le spectre imminent du régime militaire, l’absence de principes éthiques en politique devient flagrante. Le régime militaire au pouvoir, motivé par son intérêt personnel et le mépris des valeurs démocratiques, s’accroche au pouvoir en supprimant les dissensions et en étouffant les voix de l’opposition. Ce climat politique perpétue un cycle d’instabilité, de violence et de violations des droits de l’homme, reflétant les conséquences désastreuses d’une politique dépourvue de principes.

En creusant les défis de la Guinée, les péchés de « richesse sans travail » et de « commerce sans morale » apparaissent comme des réalités criantes. Les dirigeants politiques, qui ont la responsabilité de conduire la nation vers la prospérité, succombent souvent à l’attrait de l’accumulation de richesses sans contribuer activement au progrès du pays. La corruption, la mauvaise gestion des fonds publics et les détournements de fonds sont monnaie courante, exacerbant les disparités de richesse entre l’élite privilégiée et la majorité marginalisée. Parallèlement, la prédominance du commerce sans moralité perpétue un système dans lequel les entreprises étroitement liées au régime en place bénéficient d’avantages injustes, laissant l’ensemble de la population supporter le poids de l’inégalité économique et de la négligence sociale.

Dans le domaine de la connaissance et de la vertu, les défis de la Guinée se manifestent par « le plaisir sans conscience » et « la connaissance sans caractère ». Certains acteurs politiques privilégient le gain personnel et le plaisir au détriment de l’impératif éthique de servir le bien commun. Ce mépris des principes éthiques est souligné par les violations des droits de l’homme, la manipulation électorale et la répression de l’opposition, qui finissent par éroder le tissu de la gouvernance démocratique. De même, les personnes qui détiennent le savoir, en particulier les universitaires, manquent souvent du caractère et de l’intégrité nécessaires pour mettre leur expertise au service de la société. La convergence de ces éléments aggrave les fissures dans le paysage politique et moral de la Guinée.

En outre, l’impact de la « science sans humanité » et du « culte sans sacrifice » est indéniable. L’exploitation de la riche biodiversité et des ressources naturelles de la Guinée, souvent sans tenir compte de leurs conséquences à long terme, illustre de manière frappante le péché de la science sans humanité. Parallèlement, la manipulation des sentiments religieux par le régime en place met en évidence un culte sans sacrifice, où les dirigeants politiques exploitent la foi à leur profit tout en négligeant les véritables besoins et aspirations de la population dans toute sa diversité. La culmination de ces péchés sociaux trouve sa manifestation la plus grave dans la domination du régime militaire dans la politique guinéenne. L’absence de principes éthiques a permis aux militaires de maintenir leur mainmise sur le pouvoir par des tactiques qui ignorent les normes démocratiques, perpétuant ainsi un cycle d’instabilité, de violence et de souffrance humaine. Dans le creuset de l’agitation sociopolitique de la Guinée, le poids collectif de ces péchés sociaux est ressenti avec acuité. L’absence de principes éthiques dans notre politique a perpétué un cycle d’instabilité, d’inégalité et de violation des droits de l’homme. Cependant, en faisant la lumière sur ces aspects plus sombres, nous ouvrons la voie à un voyage transformateur vers une véritable réforme politique, une gouvernance éthique et un progrès durable – un chemin qui récupère les principes qui peuvent guider la Guinée vers un avenir plus radieux.

Afin de libérer la Guinée des griffes d’une politique dépourvue de principes et d’ouvrir la voie vers un développement et une prospérité durables, un profond changement de paradigme par le biais d’une véritable réforme politique et de la construction de la nation devient non seulement nécessaire mais impératif. Les étapes stratégiques à venir constituent une feuille de route bien définie pour accomplir ce voyage transformateur :

La première étape cruciale consiste à renforcer les institutions démocratiques, qui constituent le socle du progrès. Il s’agit de mettre en place un système judiciaire qui fonctionne de manière impartiale, une commission électorale qui garantit l’équité et une presse indépendante qui protège le droit inhérent de la nation à l’information. Ces piliers servent à défendre le caractère sacré de l’État de droit, à garantir une responsabilité sans faille et à sauvegarder les droits de l’homme de tous les citoyens. La promotion de l’éducation civique est au cœur de cet effort. Cette initiative cruciale vise à donner aux citoyens les moyens d’être bien informés et de s’engager activement. L’intégration de l’éducation civique dans le cadre éducatif favorise une culture de citoyenneté proactive et une participation responsable au processus politique. Ces connaissances donnent aux citoyens les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et contribuer de manière significative au développement global de la nation.

Il est primordial de s’attaquer au problème omniprésent de la corruption. Une stratégie globale est indispensable, englobant des processus de marchés publics transparents, la divulgation obligatoire du patrimoine des fonctionnaires et la mise en place d’agences anti-corruption solides. Ces actions résolues envoient un message sans équivoque : la transparence et l’intégrité sont des conditions préalables inébranlables. L’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance inclusive est essentiel dans ce processus de transformation. Faciliter la participation de divers segments de la société aux processus de prise de décision, répondre aux préoccupations des communautés marginalisées et assurer une distribution équitable des ressources sont autant d’éléments qui permettent de favoriser la cohésion sociale et d’éviter une plus grande polarisation. Il est urgent de dissocier la politique de la militarisation. Le rôle de l’armée devrait revenir à la sauvegarde de la sécurité nationale, sans implication politique active. Une feuille de route bien structurée pour la restauration d’un régime civil est indispensable, car cette transition est fondamentale pour la mise en place d’un gouvernement civil stable et responsable.

En outre, la diversification de l’économie guinéenne revêt une grande importance dans la recherche d’une prospérité durable. La dépendance à l’égard d’une gamme étroite d’industries doit être supplantée par un paysage économique plus diversifié. Une exploitation réfléchie et durable des ressources naturelles, associée à des mesures robustes de conservation de l’environnement, garantira la préservation de l’équilibre écologique de la Guinée pour les générations à venir.

En résumé, le climat politique turbulent de la Guinée, caractérisé par une politique sans principe et la présence durable d’un régime militaire, a considérablement entravé la marche de la nation vers le développement durable et la prospérité. En approfondissant les idées offertes par Frederick Lewis Donaldson sur les sept péchés sociaux, nous obtenons une perspective précieuse sur les causes sous-jacentes du bourbier politique de la Guinée. Grâce à l’adoption résolue des principes démocratiques, à la lutte acharnée contre la corruption, à l’engagement en faveur d’une gouvernance inclusive et à l’adoption de pratiques économiques et environnementales durables, la voie vers un avenir plus radieux s’ouvre devant nous. La Guinée peut exploiter son remarquable potentiel, surmonter le gouffre politique actuel et marcher vers un avenir marqué par l’unité, la prospérité et le progrès durable.

Politics Without Principle: Guinea’s Political Rift and the Issues of Military Rule

by

Chernor M. Jalloh

Lecturer of Governance & development Studies

IPAM – University of Sierra Leone

E-mail: cmjay2025@gmail.com

Nestled in the heart of West Africa, Guinea-Conakry holds a vast reserve of natural resources and developmental potential. However, it grapples with a fractured political landscape tainted by divisions, power struggles, and the looming shadow of military rule. Amid this complex environment, a concerning phenomenon thrives – the prevalence of politics devoid of principles. This insidious force strengthens the grasp of military regimes, obstructing the pursuit of sustainable growth and prosperity. This essay embarks on a mission to unravel Guinea’s intricate political schism, drawing insights from Frederick Lewis Donaldson’s classification of « the seven social sins » in 1925, along with the wisdom of Robert Louis Stevenson. By melding these perspectives with Guinea’s contemporary reality, our aim is to illuminate a transformative pathway leading to genuine political reform and lasting socioeconomic advancement.

Also, central to this examination is Gandhi’s doctrine of societal transgressions, which aptly scrutinizes the challenges besieging Guinea. These wrongdoings starkly underscore the triumph of self-interest over collective welfare – a narrative distressingly familiar today. Addressing these societal maladies could redirect those who have benefited unfairly towards contributing to the nation’s betterment. Furthermore, it might induce morally compromised traders to adopt ethical business practices and foster integrity in individuals whose knowledge is tainted by ethical shortcomings. Notably, this lens accentuates the responsibilities of political leaders and custodians of state resources, necessitating unwavering adherence to ethical standards in their duties.So, at the heart of our analysis lies Gandhi’s condemnation of « politics without principles, » profoundly relevant in the turbulent 20th century and eerily parallel to Guinea’s political landscape. This notion encapsulates a treacherous journey marked by deception, manipulation, falsehoods, and corruption. Gandhi’s assertion that these actions sow discord, foment crime and rebellion, and stoke the flames of warfare resonates uncannily with our own struggles.Concurrently, Robert Louis Stevenson’s teachings enrich our exploration. His belief in humanity’s inherent goodness, even in the face of adversity, finds an echo in Guinea’s populace. Despite grappling with the challenges posed by military rule, our people exhibit a fervent yearning for change and a hunger for ethical governance.

As we delve into Guinea’s political fabric, change is not only imperative but also achievable. By uncovering the roots of « politics without principles » and juxtaposing it with Stevenson’s vision of human resilience, we aspire to pave a path towards genuine political reform. This essay transcends mere analysis; it proffers actionable strategies to confront this issue head-on. Through this pursuit, we strive to nurture a climate of ethical governance, sustainable development, and prosperity, effectively reshaping Guinea’s future.In Guinea-Conakry’s intricate sociopolitical tapestry, Frederick Lewis Donaldson’s elucidation of « the seven social sins » emerges as a remarkably accurate portrayal of the challenges afflicting our society. These sins – wealth without work, pleasure without conscience, knowledge without character, commerce without morality, science without humanity, worship without sacrifice, and politics without principle – vividly depict the darker aspects of human behavior that have taken root in our nation.

At the core of this analysis stands the grave sin of « politics without principle. » This concept, as highlighted by Donaldson, offers a poignant reflection of Guinea’s present political turmoil. As the nation grapples with a fractured political landscape marked by divisions and, as mentioned, the looming specter of military rule, the absence of ethical principles in politics becomes glaringly apparent. The ruling military regime, driven by self-interest and a disregard for democratic values, clings to power through the suppression of dissent and the stifling of opposition voices. This political climate perpetuates a cycle of instability, violence, and human rights violations, mirroring the dire consequences of politics devoid of principle.

Digging deeper into Guinea’s challenges, the sins of « wealth without work » and « commerce without morality » emerge as stark realities. Political leaders, entrusted with the responsibility of steering the nation toward prosperity, often succumb to the allure of amassing wealth without actively contributing to the country’s progress. Corruption, mismanagement of public funds, and embezzlement run rampant, exacerbating the stark wealth disparity between the privileged elite and the marginalized majority. Simultaneously, the prevalence of commerce without morality perpetuates a system in which businesses closely aligned with the ruling regime enjoy unjust advantages, leaving the broader population to bear the brunt of economic inequality and social neglect.

In the realm of knowledge and virtue, Guinea’s challenges manifest through « pleasure without conscience » and « knowledge without character. » Some political actors prioritize personal gain and pleasure over the ethical imperative of serving the common good. This disregard for ethical principles is underscored by human rights abuses, electoral manipulation, and the suppression of opposition, ultimately eroding the fabric of democratic governance. Similarly, individuals wielding knowledge, particularly university academics, often lack the character and integrity necessary to utilize their expertise for the greater benefit of society. The convergence of these elements deepens the fissures in Guinea’s political and moral landscape.

Furthermore, the impact of « science without humanity » and « worship without sacrifice » is undeniable. The exploitation of Guinea’s rich biodiversity and natural resources, often without due consideration for their long-term consequences, starkly illustrates the sin of science without humanity. Meanwhile, the manipulation of religious sentiments by the ruling regime underscores a worship without sacrifice, where political leaders exploit faith for their gain while neglecting the genuine needs and aspirations of the diverse population.The culmination of these social sins finds its gravest manifestation in the dominance of military rule within Guinea’s politics. The absence of ethical principles has allowed the military to maintain a stranglehold on power through tactics that disregard democratic norms, perpetuating a cycle of instability, violence, and human suffering.In the crucible of Guinea’s sociopolitical turmoil, the collective weight of these social sins is felt acutely. The absence of ethical principles in our politics has perpetuated a cycle of instability, inequality, and human rights abuses. However, by shedding light on these darker aspects, we pave the way for a transformative journey toward genuine political reform, ethical governance, and sustainable progress – a path that reclaims the principles that can guide Guinea toward a brighter future.

In order to liberate Guinea from the clutches of a politics devoid of principles and pave the way towards enduring development and prosperity, a profound paradigm shift through genuine political reform and nation-building becomes not only necessary but imperative. The forthcoming strategic steps lay out a well-defined roadmap for accomplishing this transformative journey:

The first pivotal stride involves fortifying democratic institutions, which stand as the bedrock of progress. This entails establishing a judiciary that operates impartially, an electoral commission that ensures fairness, and an independent press that safeguards the nation’s inherent right to information. These pillars serve to uphold the sanctity of the rule of law, ensure unfaltering accountability, and safeguard the human rights of all citizens.Central to this endeavor is the promotion of civic education. This crucial initiative aims to empower a well-informed and actively engaged citizenry. Integrating civic education within the educational framework fosters a culture of proactive citizenship and responsible participation in the political process. This knowledge equips citizens with the tools to make informed decisions and contribute meaningfully to the holistic development of the nation.

Tackling the pervasive issue ofcorruption is of paramount importance. A comprehensive strategy is indispensable, encompassing transparent public procurement processes, mandatory disclosure of assets for public officials, and the establishment of robust anti-corruption agencies. These resolute actions send an unequivocal message that transparency and integrity stand as unwavering prerequisites.The commitment to inclusive governance by the government is pivotal in this transformative journey. Facilitating the participation of diverse segments of society in decision-making processes, addressing the concerns of marginalized communities, and ensuring an equitable distribution of resources are all instrumental in fostering social cohesion and preventing further polarization.A pressing aspect is the need to disentangle politics from militarization. The military’s role should revert to safeguarding national security, divorced from active political involvement. A well-structured roadmap for the restoration of civilian rule is indispensable, as this transition is foundational to the establishment of a stable and accountable civilian government.

Moreover, in the pursuit of sustained prosperity, the diversification of Guinea’s economy assumes great significance. Relying on a narrow range of industries must be supplanted by a more diversified economic landscape. Thoughtful and sustainable exploitation of natural resources, coupled with robust environmental conservation measures, will ensure the preservation of Guinea’s ecological equilibrium for generations to come.

In summation, Guinea turbulent political climate, characterized by politics without principle and the enduring presence of military rule, has significantly impeded the nation’s journey towards sustainable development and prosperity. By delving into the insights offered by Frederick Lewis Donaldson’s exposition on the seven social sins, we gain valuable perspective into the underlying causes of Guinea’s political quagmire. Through the resolute embrace of democratic principles, the resounding fight against corruption, the commitment to inclusive governance, and the adoption of sustainable economic and environmental practices, the path towards a brighter future opens before us. Guinea can harness its remarkable potential, surmount its current political chasm, and march towards a future marked by unity, prosperity, and enduring progress

Diallo Alpha Abdoulaye

Directeur de la publication
Immeuble Baldé Zaïre, Kaloum
Tél.: (00224) 655 404 294 Conakry – Guinée