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Le riz hybride chinois au goût de l’Afrique

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BEIJING, 27 septembre (Xinhua) — Un moment singulier est survenu quand l’ancien secrétaire général du ministère de l’Agriculture malgache Philibert Rakotoson est apparu en juin avec un bol de riz devant la tombe de Yuan Longping, « le père du riz hybride », à Changsha, capitale de la province chinoise du Hunan (centre).

Le riz déposé sur la sépulture « traduit la sincère gratitude des Malgaches envers le professeur Yuan », déclare M. Rakotoson lors d’une interview téléphonique récemment accordée à l’Agence de presse Xinhua. « C’est lui qui a inventé ce grain amélioré, c’est lui qui a proposé une nouvelle technique de riziculture dans notre pays, et c’est lui et le riz hybride qui ont permis de convaincre le monde que la faim finirait par être éradiquée ».

   Les grains de riz de Chine doivent passer par des étapes telles que la sélection des variétés, l’analyse des risques d’invasion d’espèces étrangères et l’approbation, avant d’être cultivées dans les champs de Madagascar. A ce jour, une vingtaine de pays africains ont introduit la culture du riz hybride chinois.

   Lors du Sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique tenu en 2006 à Beijing, la Chine a promis d’établir dix centres de démonstration technique agricole en Afrique. En 2007, la Chine et Madagascar ont lancé un projet de coopération sur la technique agronomique du riz hybride.

Zhang Lijun, également directeur exécutif du centre.

   Il précise qu’à l’heure actuelle, la superficie annuelle de plantation de riz hybride dans le monde est de 8 millions d’hectares. Si l’on tient compte d’une augmentation moyenne de deux tonnes de riz par hectare, la croissance annuelle de la production de céréales est de 16 millions de tonnes, ce qui permet de nourrir 40 à 50 millions de personnes supplémentaires.

   Après des décennies d’exploration et de développement, le nombre d’entreprises agricoles chinoises en Afrique a augmenté progressivement, renforçant ainsi l’effet d’attraction et améliorant continuellement la chaîne de valeur agricole entre la Chine et l’Afrique, indique Tang Xiaoyang, doyen du département des relations internationales de l’Université Tsinghua.

   D’après lui, la coopération agricole sino-africaine est passée d’une assistance unilatérale à une coopération mutuellement bénéfique, et les modes de coopération ont progressivement évolué de la construction de projets à une combinaison de transfert de technologie et de diverses opérations commerciales, et d’une aide principalement gouvernementale à un soutien gouvernemental et à un investissement privé équilibrés.

   Alfred Mwenifumbo, contrôleur de la vulgarisation agricole et des services techniques du ministère malawite de l’Agriculture, constate que les techniques en matière de riz hybride en Chine sont considérées comme les meilleures au monde. Nous souhaitons collaborer avec les experts en riz de Chine, afin d’introduire davantage de variétés de haute qualité, de promouvoir les techniques de culture avancées et d’augmenter les rendements de riz au Malawi.

 La culture du riz hybride a été mise en valeur comme un moyen important pour les pays africains, dont Madagascar, de sortir de la pauvreté et de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, souligne M. Rakotoson.

   « Par le biais de l’initiative ‘la Ceinture et la Route’, les pays africains améliorent leur capacité de production agricole en introduisant du riz hybride chinois et en adoptant des techniques agronomiques chinoises. Cela a permis de créer plus de ‘greniers de l’Afrique’ et d’aider davantage les populations africaines à assurer leur sécurité alimentaire », estime-t-il.