La Guinée et ses tristes réalités !
La Guinée est un pays où toutes les conditions naturelles sont réunies pour un vrai développement économique et social durable où ses habitants se seraient sentis le mieux. Que nenni !
Quatre régions naturelles où chacune a ses spécificités, sol et sous-sol très riches (scandale géologique), pluviométrie abondante (château d’eau de l’Afrique de l’ouest), excusez du peu !
Cependant, faute de bonne gouvernance cela depuis des lustres, les populations tirent le diable par la queue. Faute de perspectives pour un l’endemain meilleur, le pays se vide petit à petit de ses bras valides. La nouvelle route de l’immigration clandestine de l’Amérique latine, notamment du Nicaragua et du Brésil, sans parler du Sahara et de la Méditerranée, en est une parfaite illustration du phénomène. Hélas !
Celles et ceux qui ne peuvent prendre ce chemin périlleux, vivent leur souffrance en patience et avec stoïcisme. Jusqu’à quand ?
A Conakry comme à l’intérieur du pays, de façon générale, les routes, les moyens de transport en commun, les écoles publiques, les hôpitaux manquent énormément. Faute d’autos bus, ils sont contraints pour de longues distances à s’engouffrer dans des taxis brousses. Un véritable cauchemar pour les passagers, notamment les personnes vulnérables. Un peu partout à travers le monde, lorsqu’il y a cas d’urgence, les soins nécessaires d’abord pour sauver la vie et l’argent après. En Guinée, dans la plupart des cas, c’est l »argent qu’on réclame tout de suite. Pire, des femmes disent avoir été mal traitées pendant leur accouchement dans certaines structures hospitalières. Et pourtant, à ce que je sache, il n’y a pas plus noble, plus humain que d’assister humainement une personne qui donne la vie. A cela s’ajoute toutes les tracasseries administratives liées à l’obtention d’un document civil. Pour se faire établir une simple carte d’identité nationale ou bien d’un passeport, non seulement cela prendra du temps unitilement, mais aussi vous serez obligés de casquer dur.
Curieusement, au même moment, les lieux de culte sont bondés de fidèles, les écoles sont pris d’assaut par les élèves. Mais l’animosité demeure et persiste.
Bah Mamadou
