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En Guinée, Moussa Dadis Camara, Moussa Thiégboro et Blaise arrêtés après une courte cavale

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L’ancien chef de la junte guinéenne, qui s’est échappé ce samedi 4 novembre à l’aube de la plus grande prison de Conakry, a été arrêté et remis derrière les barreaux.

C’est la fin d’une courte cavale. Moussa Dadis Camara, sorti de prison samedi matin par un commando lourdement armé, a été interpellé et de nouveau incarcéré, ont indiqué l’armée et son avocat.

« Le capitaine Moussa Dadis Camara a été retrouvé sain et sauf et reconduit en prison », a confirmé le directeur de l’information des armées (Dirpa) Ansoumane Toumany Camara, sans préciser les circonstances de sa capture.

Un commando dirigé par le fils de Claude Pivi

Ce samedi à l’aube, les habitants de la presqu’île de Kaloum ont été réveillés au son des armes automatiques, lorsqu’un commando a pris d’assaut la Maison centrale de Conakry, la plus grande prison de Guinée.

Lourdement armés, les assaillants sont parvenus à faire évader plusieurs des accusés dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, à commencer par l’ancien homme fort du pays, le capitaine Moussa Dadis Camara, mais aussi Blaise Goumou et Claude Pivi. Le commando était dirigé par le fils de ce dernier, un ancien membre des Forces spéciales.

Claude Pivi, qui était ministre chargé de la Sécurité présidentielle lorsque Moussa Dadis Camara était au pouvoir, de décembre 2008 à décembre 2009, était toujours en fuite, en fin d’après-midi ce samedi. Il « est activement recherché », mais « il n’a aucune chance de quitter le pays puisque Conakry est quadrillée », a estimé Jocamey Haba, un des avocats de l’ancien président.

A lire : En prison, Moussa Dadis Camara ronge son frein
Le procès du capitaine putschiste et d’une dizaine d’anciens responsables de la junte qui avait pris le pouvoir à la mort de Lansana Conte s’était ouvert le 28 septembre 2022, soit treize ans tout juste après le massacre commis au stade de Conakry, dans lequel plus de 150 personnes avaient été tuées.

(Avec AFP)