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« Que s’est-il réellement passé samedi, 4 novembre dernier à l’aube quand un commando armé a attaqué la maison centrale de Conakry? », jeuneafrique

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Que s’est-il réellement passé samedi, 4 novembre dernier à l’aube quand un commando armé a attaqué la maison centrale de Conakry pour y exfiltrer plusieurs auteurs principaux présumés des événements du 28 septembre 2021 dont l’ex-chef de la junte le capitaine Moussa Dadis Camara. L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique (JA) a indiqué que le capitaine Dadis et le colonel Blaise Goumou ont été retrouvés dans un motel à Kagbelen dans l’après-midi avant d’être ramenés derrière les barreaux.
Le journal révèle que le colonel Claude Pivi -alias Coplan- est monté lui dans un véhicule conduit par son fils pour fuir.
Jeune Afrique explique que la Conakry dormait « lorsqu’une vingtaine d’assaillants arrivent aux abords de la Maison centrale de Conakry. Dans la nuit noire, plusieurs véhicules se garent aux abords du bâtiment : un pick-up Land Cruiser de couleur blanche, non immatriculé ; plusieurs motos… Le commando pénètre sans encombre dans l’enceinte de la prison, habituellement lourdement gardée ». Ajoutant qu’aux « premières heures de ce 4 novembre, alors que le commando donne l’assaut, aucun n’ouvre le feu. Ils prennent la fuite, laissant sur les lieux deux pick-up équipés de mitrailleuses dont les assaillants s’empareront plus tard, en quittant la prison. Mais pour l’heure, le commando pénètre dans la Maison centrale de Conakry sans être inquiété non par la sentinelle de garde à l’intérieur de l’enceinte».

Mettre la main sur les prisonniers, dit le journal, est un jeu d’enfant : les gardes pénitentiaires ne sont pas armés. Une fois encore, les assaillants ne rencontrent donc aucune résistance. Quatre hommes pénètrent à l’intérieur de la prison et font exploser le cadenas de la porte de la cellule. Il est à peine 5 heures lorsqu’ils quittent les lieux »
Plus loin, le journal est formel : «aucun coup de feu n’a retenti durant toute la durée de l’opération».

«En fuite, les quatre détenus sont répartis en trois groupes. Selon nos informations, le colonel Claude Pivi – alias Coplan – monte dans un véhicule conduit par son fils. Verny Pivi est un ancien soldat, radié de l’armée en 2012 pour une histoire de vol à main armée. C’est lui qui dirige le commando. Le soir même, trois des fugitifs dormiront de nouveau derrière les barreaux», écrit le journal qui renseigne que « plusieurs faits troublants avaient en outre été signalés par l’administration pénitentiaire au ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, avant le 4 novembre. Selon nos informations, Moussa Dadis Camara s’était querellé avec ses codétenus à plusieurs reprises. Il leur aurait dit être opposé à l’opération dont certains détails étaient peaufinés dans leur cellule commune. « Moussa Tiégboro a traité Dadis de “maudit” et Pivi a failli en venir aux mains avec l’ancien putschiste », confie une source proche de la Maison centrale de Conakry. Un temps séparé du groupe, Tiégboro avait finalement été réintroduit dans la cellule ». Et JA de mentionner : «les quatre prisonniers recevaient leurs visiteurs directement dans leur cellule, en lieu et place du salon d’accueil prévu à cet effet. Un gendarme originaire de Guinée forestière, membre du dispositif sécuritaire mixte installé à l’extérieur de la prison, avait même pris l’habitude d’y pénétrer l’arme à la main, en dépit des protestations du régisseur de la prison. Informé, le colonel Balla Samoura, haut commandant de la gendarmerie et proche du président Doumbouya, l’avait fait remplacer».

Avec mediaguinee