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Restriction de l’internet en Guinée: « Il faut traiter la question sur 3 segments… », Ousmane Gaoual

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Restriction de l’internet en #Guinée | Pour le porte-parole du gouvernement, il faut traiter la question sur 3 segments :

1️⃣ 𝗦𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁é 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 : pour lui, c’est le segment le plus important parce que dit-il, aucun État ne laisse l’ensemble de son système informatique sans pouvoir le contrôler. « Il est vital que l’on contrôle nos frontières, nos territoires, nos eaux territoriales, contrôler tout le pays. C’est important », a fait savoir Ousmane Gaoual Diallo, invité du JT de 20H30 de la RTG ce jeudi. Il estime que ce n’est pas une restriction, mais plutôt avoir la maîtrise pour pouvoir réagir au cas échéant.

2️⃣ 𝗘𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 : le ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie Numérique annonce que l’Etat guinéen a déboursé 235 millions de dollars pour construire le Backbone. Selon lui, 80% de la capacité sur ce réseau sont absorbés par des applications de réseaux sociaux (WhatsApp, Facebook, X, Instagram…) avec un chiffre d’affaires généré dans le secteur de plus d’1 milliard 200 millions de dollars sur lequel l’Etat guinéen toucherait moins de 10% (moins de 100 millions de dollars chaque année). Il estime que c’est très peu et qu’il est important que l’Etat ait une bone maîtrise de l’utilisation de la capacité de consommation des données pour qu’il accroît enfin ses revenus.

Selon le ministre Ousmane Gaoual, « d’autres pays comme en Europe ou aux États-Unis appliquent sur les sociétés qui construisent ces applications, une taxe forfaitaire de plusieurs milliards de dollars… »

3️⃣ 𝗖𝗼𝗻trôle r𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰é : enfin selon le porte parole du gouvernement, l’Etat doit pouvoir contrôler l’ensemble des applications qui sont utilisées dans le pays. Il fait d’ailleurs savoir que d’autres pays ont pris des mesures radicales. Il cite notamment les États-Unis qui ont interdit l’utilisation de TikTok, la France qui a interdit l’utilisation de WhatsApp par les ministres pour des raisons sécuritaires… « C’est une question qui touche tous les pays et tous les pays s’interrogent sur des applications qui sont absolument hermétiques. Donc personne n’arrive à y accéder (…) Nous travaillons à mieux maîtriser ces applications pour permettre à nos concitoyens de continuer à jouir de l’internet librement et en toute sécurité », ajoute-t-il.

A la question de savoir à quand la fin de toutes ces restrictions ? Le porte-parole du gouvernement répond : « Nous sommes dans une phase où tout s’emballe parce que des tests très importants sont en train d’être finis. Cela entraîne des désagrément que nous comprenons, mais très rapidement cela devrait être derrière nous comme la crise de carburant. »
#DroitALInternet