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« Nous avions laissé faire Mamadi Doumbouya qui a eu tout le temps de tisser tranquillement sa toile pour contrôler totalement le pays… », Alpha Saliou Wann

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Nous avions laissé faire Mamadi Doumbouya qui a eu tout le temps de tisser tranquillement sa toile pour contrôler totalement le pays. Il a d’abord militarisé toute l’administration territoriale. Il est sur le point de remplacer tous les élus locaux qui sont pourtant les seuls représentants légitimes des populations. Il va ainsi finaliser son maillage politique de l’ensemble du pays.

Il a démantelé les unités d’élite de l’armée. Sa milice armée est toute puissante. Se croyant invincible, il peut se donner enfin le grade de général de corps d’armée, soit le plus haut gradé de l’armée actuellement.
Depuis le CNDD, nous sommes habitués aux officiers d’opérette. Comme le dit un internaute « caporal en France et général 4 étoiles en Guinée ».

Paradoxalement, c’est au moment où il pense avoir le contrôle, qu’il devient vulnérable, car l’excès de confiance est fatale aux dictateurs.
Si les Guinéens connaissaient le profil de certains individus qui s’engagent dans la légion étrangère française, ils n’auraient pas parié un kopeck sur Mamadi Doumbouya. Il est sans état d’âme et ses promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Nous nous attendions à notre Rawlings, nous avions eu droit à un « Parrain ». Lui et son clan sont en train de dépecer la Guinée.

Les naïfs en politique n’ont qu’à continuer de réclamer un dialogue politique structuré et des élections libres et transparentes.
Il va falloir que toutes les forces vives de notre pays : partis politiques, organisations de la société civile, syndicats et les forces armées régulières se mobilisent pour faire partir cette petite bande armée. On a le précédent du Burkina Faso avec le général Diendéré et son puissant régiment de la sécurité présidentielle RSP. Il n’a pas pu tenir longtemps face à l’union sacrée des forces vives burkinabé et l’armée régulière.

Alpha Saliou Wann