𝗟𝗮 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗶𝘀𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲 𝗖𝗡𝗧 𝘀𝗲𝗿𝗮-𝘁-𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗮𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 ?
Le Président du Conseil National de la Transition ( CNT), a déclaré à l’occasion de plusieurs interventions dans les médias que l’avant-projet de constitution sera bientôt disponible sans indiquer une date précise. Mais c’est ce qu’il ne dit pas, c’est qui sont les rédacteurs de ce texte.
Apparemment, le procédé utilisé est le même que celui utilisé lors de l’élaboration de la défunte constitution de 2020. Personne n’en connaît les rédacteurs. En tout cas, selon les révélations faites il y a quelques jours par le journaliste Mohamed Mara, les rédacteurs du projet de texte évoqué par Dansa Kourouma ne sont pas du CNT hormis quelques deux ou trois conseillers nationaux.
À titre de comparaison, au Mali, les membres de la commission de rédaction de l’avant-projet de constitution étaient connus de tous les Maliens. Pourquoi, en Guinée, on a opté pour une sorte de dissimulation qui ne dit pas son nom ? Que cache-t-on aux Guinéens ?
Malheureusement, il n’y a pas un seul membre du CNT qui ait le courage de dénoncer cette situation qui s’apparente à un manque de respect pour les membres de l’institution eux-mêmes et pour l’ensemble du peuple de Guinée au nom duquel les conseillers nationaux prétendent travailler.
La constitution, en tant que loi fondamentale du pays, doit faire l’objet d’un large débat national. C’est pourquoi, Il est incompréhensible que le CNT version CNRD use de telles manœuvres obscures pour tenter de mettre les Guinéens devant le fait accompli.
En tout état de cause, c’est une entreprise qui est vouée à l’échec. Puisque la rédaction de l’avant-projet de constitution est devenue une affaire de « sorcellerie », c’est qu’il s’agit incontestablement d’un texte qui ne nous » ressemble pas » et ne nous » rassemble » pas contrairement à la promesse qui avait été faite aux Guinéens.
Un texte qui se veut » rassembleur » doit être élaboré et discuté dans la transparence la plus totale afin que les citoyens s’en imprègnent et l’adoptent éventuellement en connaissance de cause. Chaque citoyen doit pouvoir se reconnaître dans la constitution de son pays. Mais si le processus d’élaboration de ce texte n’est connu que par un groupuscule d’individus « encagoulés » comme les membres du CNRD, c’est qu’il est suspect et ne répond pas aux aspirations du peuple de Guinée. Un tel texte ne passera pas quelles que soient les stratégies qui seront adoptées.
Le CNRD tuera encore et encore pour faire » adopter » le texte taillé sur mesure pour le caporal Mamadi Doumbouya. Mais les militants pro-démocratie ne laisseront pas une minorité de Guinéens confisquer le pouvoir par la force des armes et par des combines de bas étage.
Que le CNRD et ses suppôts se le tiennent pour dit. La récente grève du mouvement syndical guinéen très largement suivie est la preuve que le CNRD n’est plus dans le cœur des Guinéens. Et ce n’est qu’un avertissement.
𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢
𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖
