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« Je suis Abdoul gadiri Baldé né le 14-04-1993 à Tougué République de Guinée, fils de Alpha oumar et de Adama Bailo Baldé et je suis issu d’une famille de trois enfants… », cri de cœur d’un jeune en détresse

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Je suis Abdoul gadiri Baldé né le 14-04-1993 à Tougué République de Guinée, fils de Alpha oumar et de Adama Bailo Baldé et je suis issu d’une famille de trois enfants, dont mon grand frère Boubacar Sidiky Baldé,ma soeur Salimatou Baldé et moi.

J’ai été scolarisé à l’âge de 7 ans à l’école primaire de Tougué et le restant de mon cursus
scolaire, je l’ai fait à Conakry.Mais depuis très jeune j’ai toujours lutté contre l’injustice et je ne lecache pas.

Je suis arrivé à Conakry à l’âge de 13 ans après mon admission au CPE. A Conakry,j’habitais dans le quartier Hamdalaye pharmacie, un des quartiers les plus chauds de la Ville et plusieurs communautés cohabitaient.

Au terrain de football et dans les rencontres de jeunes enfants, mes amis et autres ethnies ne se gênaient pas de me dire que les peulhs n’étaient pas des Guinéens, chose que je prenais très mal et même une fois en classe de 10 ème un de mes enseignants en cours d’histoire nous a clairement dit que les peulhs étaient des étrangers et qu’ils n’avaient pas le droit d’être président de la République et cela m’a tellement frustré que ça a causé une longue dispute entre cet enseignant et moi.

J’ai été radié de l’établissement parce que j’ai voulu défendre l’honneur de mon ethnie.

Suite à ça, je me suis inscrit dans une autre école et depuis ce jour j’ai décidé de me battre pour la bonne cause qui est celle des peulhs surtout celle des sans voix.

Quelques années après, naturellement comme tous jeune victime peulh du système ségrégationniste, j’ai décidé en décembre 2012 d’intégrer le parti des verts qui est l’Union
des Forces Démocratiques dr Guinée « UFDG, dirigé par Cellou Dalein Diallo et deux ans plus tard à mes 20 ans j’ai été élu chargé de l’mplantation du parti et à la mobilisation des jeunes au sein de lasection de Hamdalaye. Mon rôle était de réunir les jeunes et de les motiver pour le bon fonctionnement de mon parti.

En tant que jeune engagé de l’UFDG, j’ai rapidement attiré l’attention des forces de l’ordre. À plusieurs reprises, des policiers sont venus à la maison pour demander où j’étais. Ils venaient souvent les jours précédant nos manifestations prévues. Heureusement, chaque fois qu’ils venaient, je n’étais pas à la maison, c’était mon père qui s’y trouvait, et les policiers nous insultaient en tant que Peuls et menaçaient de m’emprisonner s’ils me trouvaient.

Le 08 octobre 2015 quelques jours avant la proclamation des résultats des élections présidentielles, j’ai été kidnappé par les miliciens d’Alpha Condé.C’était vers 16 heures, j’étais sur ma moto en route vers le siège de l’UFDG, où plusieurs membres devaient se réunir pour planifier une mobilisation prévue pour le lendemain. Un pickup est venu m’intercepter sur la route. Trois passagers sont descendus avec des armes, tous cagoulés. Ils m’ont fait chuter de ma moto et ont commencé à me frapper avec la crosse de leurs fusils. Ils m’ont ensuite pris et mis à bord de leur pickup, m’emmenant vers une destination inconnue. J’ai été torturé et battus pour que j’accuse mon parti d’avoir fait rentrer des armes de guerre pour déstabiliser le pays.

Après une semaine de torture j’ai été laissé pour mort dans des caniveaux à Coyah avec d’autres jeunes peulhs mais Dieu merci j’ai été secouru par des passants qui m'ont envoyé dans une clinique de Coyah et c’est là-bas que j’ai repris connaissance. Le fait d’avoir subi toutes ces tortures ne m’a pas arrêté cela a juste galvaniser l’esprit de lutte dans mon cœur,donc après mes soins, j’ai encore continué mon militantisme.

En décembre 2017 je suis allé en Tunisie en tant qu’étudiant pour suivre une formation en comptabilité et finance. Là aussi j’ai directement intégré le parti de l’AESAT pour défendre la cause estudiantine.

En novembre 2020, je me suis rendu en Guinée pour des actions politiques avec le FNDC en tant que membre du FNDC Tunis à travers mon parti UFDG, une organisation qui lutte contre le troisième mandant d'Alpha Condé et après 2 mois d’activités je suis retourné à Tunis.

C’est dans cette lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé que j'ai perdu Nene Galle Baldé, ma soeur adoptive lors d'une attaque ciblée à notre domicile par une milice (habiller en Donzo) accompagnée par des agents des forces de sécurité d’Alpha Condé qui sont des chiens de garde du troisième mandat d’Alpha Condé. Ce malheureux incident s’est passé le 21 décembre 2020.

En février 2022 je me suis de nouveau rendu dans mon pays pour des raisons personnelles et politiques et après 4 mois passé dans mon pays j’ai quitté avec amertume d’injustice en
raison de ce que les membres de mes ethnies sont victimes de la part du gouvernement de Mamady Doumbouya l'actuel dictateur de la République de Guinée.

A mon retour à Tunis le 11 juin 2022 le volcan anti noir était en ébullition en Tunisie c'était la chasse aux noirs, nous avons été obligés de quitter nos logements, nous étions agressés dans les transports publics avec des injures tels que ( kahlouce guirra guirra – noir singe singe). Là-bas, il était impossible d'oser demander de l'aide aux autorités, car elles-mêmes partageaient ces idéaux anti-noirs.

C’est après plusieurs déménagements en Tunisie que j’ai finalement obtenu mon visa en 2023. Je ne pouvais envisager de retourner en Guinée, car le climat politique y était très
tendu. En août 2023, j’ai eu la chance et la vie sauve d’arriver au Canada. Une fois arrivé dans ce havre de paix, j’étais soulagé et rassuré.

19. En octobre 2023 mon père m’a fait savoir qu’il y’avait un avis de recherche à mon encontre pour des chefs d’accusations inconnus et de réflexion en réflexion j’ai décidé de demander la protection du gouvernement Canadien car si je rentre au pays aujourd'hui j’aurais le destin tragique comme plusieurs peulhs assassinés à cause de leur appartenance ethnique et aussi à cause de mon engagement politique au sein de l’UFDG.

Je vous demande protection car ma vie est en danger