Notre responsabilité consiste à sensibiliser nos compatriotes sur la nécessité de se battre pour la défense de nos droits et libertés. Ce ne sont pas des concepts abstraits, nous vivons concrètement les conséquences de la dictature qui nous prive de ces droits.
Je vous ai dit que cette junte est ultra minoritaire même au sein de l’armée pour tenir tête à tout un peuple qui refuse sa tentative de domination.
Mamadi Doumbouya veut tâter le terrain pour savoir s’il peut achever les derniers remparts de nos libertés fondamentales.
Ne laissons pas notre pays entre les mains de ces individus vils et malfaisants.
Toutes les forces vives de la nation représentées par les partis politiques, syndicats, organisations de la société civile, forces armées et jeunesse estudiantine doivent se lever pour barrer la route à cette bande armée du CNRD et ses godillots civils.
Tout acteur issu des entités citées plus haut qui ne prend pas une position sans équivoque contre les agressions inacceptables de Mamadi Doumbouya contre notre pays est à considérer comme complice de cette forfaiture.
Nous savons déjà que les militaires Guinéens n’ont jamais été du côté du peuple, toutes leurs interventions sont motivées par l’appât du pouvoir ou pour sauver leurs propres têtes. Il est grand qu’ils soient autant responsables que leurs frères d’armes Ghanéens, Nigérians et Léonais.
Nous devons mettre dans le même lot ces politiciens opportunistes, des girouettes qui surfent sur la soif de changement de nos populations pour assouvir leur soif du pouvoir. Ils n’ont aucune conviction, mais ils sont toujours présents pour jouer les courtisans des chefs du moment.
Dans tous les pays émergents où la démocratie a triomphé, la jeunesse estudiantine était le fer de lance du changement. En Guinée, elle a joué ce rôle au début des années 1990, mais aujourd’hui, elle devenue est silencieuse et amorphe comme si elle n’était plus concernée par la gravité de la situation politique du pays. Une erreur fatale qu’elle paye cash par le chômage massif des jeunes et des perspectives d’avenir obscurcies.
Il est temps que la société guinéenne se réveille.
Alpha Saliou Wann
