La retraite n’a pas été facile pour l’ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, et sa famille. REUTERS / Herculano Coroado
Attaqué de toutes parts par son successeur, l’ancien chef d’État angolais, José Eduardo dos Santos, a eu beaucoup de mal à traverser la chute de son empire familial. Mais ses héritiers n’ont pas admis la défaite si facilement.
Nous sommes à la mi-juin à Barcelone. Sur le canapé du salon, José Eduardo dos Santos joue aux cartes avec ses petits-enfants. Publiée sur Instagram par sa fille Isabel, la photo donne un aperçu de la vie quotidienne de l’homme qui a dirigé l’Angola de 1979 à 2017, avant de passer les rênes à João Lourenço. Cela montre un retraité heureux et détendu.
Mais les apparences sont trompeuses. La nouvelle vie de Dos Santos n’est pas facile. Critiqué par son successeur – qui s’est lancé dans une croisade anti-corruption – l’ancien chef de l’Etat et ses proches ne sont plus vraiment chez eux en Angola. Autrefois tout-puissants, ils sont maintenant sur la corde raide. Tandis que Dos Santos, fidèle à son caractère, reste discret, ses enfants sont passés à l’offensive: l’ancienne famille dirigeante est devenue une armée d’opposants à João Lourenço.
Entrave au palais présidentiel
Les relations entre l’ancien et le nouveau président, déjà compliquées avant la passation des pouvoirs, se trouvent maintenant dans une impasse. « Ils ne se sont plus prononcés depuis avril dernier et José Eduardo dos Santos est parti pour l’Espagne », a déclaré un observateur de la vie politique angolaise.
A cette époque, l’ancien chef de l’Etat avait refusé de faire appel à la compagnie aérienne angolaise, TAAG, ou au service de protocole associé à son statut, suggérant qu’il ne faisait plus confiance à l’État pour assurer sa sécurité.
L’incident a causé de l’embarras au palais présidentiel. Lourenço a même rendu visite à son prédécesseur pour le convaincre de changer d’avis. C’était une perte de temps. Dos Santos s’est envolé pour Barcelone à bord de la compagnie portugaise TAP. Cet épisode s’est produit en septembre 2017 lors du transfert de puissance et la notification du vol a été envoyée 30 minutes avant son départ. Lourenço, apparemment, était très mécontent. Depuis lors, Dos Santos a également décliné plusieurs invitations à des cérémonies officielles.
Coup de tonnerre
Si «JLo» et «Zedu» sont de mauvaise humeur, c’est parce que le mandat du premier est une épreuve pour le second. Quand il a décidé de ne pas courir.
