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Guinée : les droits de l’homme à la croisée des chemins

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En un trimestre , au moins vingt-six jeunes ont été tués à Conakry dans des circonstances similaires. Tous ont reçu des balles , à l’occasion des manifestations contre le projet de réforme constitutionnelle voulu par Alpha Condé. L’opposition et une partie de la société civile justifient leur refus d’accepter l’adoption d’une nouvelle constitution par le fait que, selon le Fndc, cela ouvrirait la voie d’un 3e mandat pour le chef de l’État.

Conséquences, le bras de fer entre le locataire du Palais sekhoutoureya et le front national pour la défense de la Constitution fait des victimes. Des dizaines de jeunes sont froidement abattus dans les quartiers favorables à l’opposition. Dans la commune de Ratoma, même les concessions sont violées par les forces gouvernementales. Les agents de Police et de Gendarmerie sont accusés de graves violations des droits de l’homme, et d’assassinats ciblés sur mineurs.

L’un des exemples illustratif, c’est la mort d’un adolescent de 14 ans, Alpha Souleymane Diallo, tué par balle à Wanindara mi-novembre alors qu’il rentrait de l’école. « En tuant mon fils, ils m’ont aussi tuée. J’aurais préféré qu’ils le laissent vivre, et me tuent, moi… Dieu nous appelle à pardonner, mais je ne peux pas pardonner à ces gens-là », a témoigné la mère de la victime, Adama Hawa Diallo.

Dans les colonnes du quotidien français Lepoint, Mme Diallo, jurait le 07 janvier dernier que son fils a été tué par un membre des forces de sécurité guinéennes. Le 09 janvier dernier, deux nouvelles victimes ont été enregistrées dans la commune de Ratoma, l’une était une jeune adolescente de 14 ans.

Aicha Souaré

LePointplus