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Sans tête, le RPG confronté à l’indiscipline des seconds couteaux (Marouane)

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A l’absence de son président-fondateur, le RPG, ce parti de toutes les contradictions et de tous les désaccords, traverse une période de trouble interne.
L’indiscipline des seconds couteaux ou l’ambition démeusurée des ‘’Sans poids’’, ouvre la voie aux oppositions d’avis et favorise l’emergence d’une chienlit éprouvante et démotivante de l’énergie des militants.
D’un côté, il y a ces anciens qui sont inaudibles par endroit et d’autres, sans personnalité.
De l’autre, il y a ces alliés de dernière minute, des arrivistes à Grande Gueule qui ont profité du vide d’intellos dans le parti originel et enfin, ces jeunes pressés sans parcours qualifié qui comptent moins ou presque pas.
Ni les premiers ni les seconds n’ont la légitimité ni historique ni circonstantielle pour engager la responsabilité du parti encore moins prétendre au remplacement d’Alpha Condé dont la page n’est pas pour l’heure, définitivement tournée ou refermée.
Lui qui se bat pour sa libération, observe de loin, avec amertume et désolation depuis son lieu de résidence, la bataille de succession qui est engagée par des individus sans marque et sans confiance.
Aucun parti civilisé ou organisé n’a connu tant de divisions à la suite de sa perte du pouvoir.
Le professeur Alpha Condé a toujours rappelé à l’ordre les héritiers autoproclamés et les alliés qui brillaient par leurs maladresses ou excès de zèle, pressés d’être “khalife à la place du khalife”.
Ils ne connaissent pas la ligne du parti à la discrétion du Président déchu, ni les intentions passées et actuelles de celui-ci, depuis toujours méfiant à leur encontre.
Dans le RPG, en dehors de la personne de Pr. Alpha Condé, on n’est d’accord sur personne, et ne veut croire en rien. Chacun en fait à sa tête, des points de vue isolés d’individus ou de groupuscules qui tiennent compte de tout sauf l’intérêt du parti, dans une bataille de positionnemment et de leadership congénitale, passent pour des décisions et orientations du parti. On ne sait plus qui parle au nom de qui, ou qui est fort de quoi.
Seul Alpha Condé, apparemment, comme avant, est capable de siffler la fin de la récréation dans la guerre engagée de succession qui préoccupe les responsables de son parti, alors que ses militants pleurent son sort et militent pour sa libération.
Le sommet du parti a toujours été en conflit avec sa base et son leader historique.
L’histoire se répète pour le malheur du RPG et le bonheur de Pr. Alpha Condé qui a toujours appréhendé sa succession dans le parti, avec toujours du mal à se trouver un héritier politique qui lui soit fidèle, ou capable de rassembler ses militants.
Ô, malheur aux traitres et arrogants rompus!

Marouane, éditorialiste.