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« La pratique du métier de journaliste a connu des avancées remarquables depuis quelques années dans notre pays… », Amara Camara, journaliste

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RÉFLEXION
La pratique du métier de journaliste a connu des avancées remarquables depuis quelques années dans notre pays. Ce qu’on met à l’actif de la libéralisation des ondes en 2005 suivie de l’implantation des radios et télévisions privées à partir de 2006.
On peut dire aujourd’hui sans aucun risque de se tromper que plus de 50 stations de radiodiffusion émettent sur la Guinée. Ce qui ne va pas sans concurrence qui se mène parfois sur des bases violant des règles déontologiques. Ce constat a commencé depuis le lancement de l’émission  »les grandes gueules » de la radio Espace FM ». Depuis, très peu d’émissions radiophoniques se déroulent maintenant comme avant, c’est à dire entre des journalistes à la recherche de l’information et des personnes ressources, détentrices d’information au bénéfice des utilisateurs de cette denrée rare.
Dans la plupart du temps, ce sont des journalistes se réclamant experts qui se réunissent dans les studios au nombre de 4, 5, 6, parfois plus pour ne faire que des commentaires. En tout cas pour très peu d’analyse. Chacun se fait passer pour détenteur de la vérité. Comme dans un café, personne ne veut laisser la parole à l’autre. Même à 6h ou à 22 h des heures auxquelles même un animateur musical est appelé à jouer de la musique douce, les journalistes experts, eux, crient pour défendre leur raison.
L’autre aspect de la concurrence des journalistes experts dans tous les domaines de la vie nationale et internationale, ce sont les enquêtes improvisées. Chacun se réclame journaliste d’investigation. Celui qui reçoit un document ou un appel téléphonique la nuit vient étaler les informations le matin. Le recoupement peut attendre et tant pis pour celui qui est accusé dans le dossier ou à travers l’appel téléphonique. Cependant, dans les écoles de journalisme, on enseigne que le genre  »investigation » est le plus compliqué, plus lent et plus risqué. D’où les multiples interpellation du côté de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Alors que les médias traditionnels ne se distinguent aujourd’hui des nouveaux médias ou réseaux sociaux que par la vérification des informations auprès des sources. Ce qui rejoint l’un des principes de traitement de l’information qu’est l’exactitude qui consiste à vérifier les informations auprès de plusieurs sources afin de ne donner que ce qui est vrai et vérifiable.
Alors, chers collègues et confrères, loin de prétendre donner une leçon de morale ou de journalisme, c’était juste ma manière de rappeler quelques notions de base de notre métier qui se veut noble et respectueux.

Amara Camara, journaliste à la RTG